Après la confirmation d'un cas du variant sud-africain

Mayotte : suspension des liaisons aériennes et maritimes internationales

  • Publié le 17 janvier 2021 à 08:08
  • Actualisé le 17 janvier 2021 à 08:11

Après la confirmation d'un cas de variant sud-africain du coronavirus détecté à Mayotte, les autorités ont décidé de suspendre les liaisons maritimes et aériennes internationales pour 15 jours à partir de ce dimanche 17 janvier 2021, a annoncé la préfecture de l'île aux parfums. Pour rappel, dès ce vendredi 15 janvier, Imaz Press Réunion avait révélé que le CHM de Mayotte avait transféré sur La Réunion, par avion sanitaire, deux patients présumés porteurs du variant 501.V2, dit "sud-africain" (Photo AFP)

En raison de l’évolution sanitaire, le préfet de Mayotte a décidé de suspendre les liaisons maritimes et aériennes internationales à compter du dimanche 17 janvier pour une durée de 15 jours" annonce la préfecture de l'île aux parfums par voie de communiqué. Les déplacements entre Mayotte, la Métropole et La Réunion ne sont autorisés que pour "motifs impérieux", a ajouté la préfecture.

 

En raison de l’évolution sanitaire, le Préfet décide donc : 🔴de suspendre les liaisons maritimes et aériennes...

Publiée par Préfet de Mayotte sur Samedi 16 janvier 2021

En cause notamment, la présence confirmée d'un cas de Covid-19 issu du variant sud-africain. La directrice de l'agence régionale de santé de Mayotte, Dominique Voynet, a précisé qu'il s'agissait d'une "personne ayant voyagé aux Comores". Depuis quelques semaines déjà, les Comores soupçonnaient la présence du variant sur l'île de Mohéli en raison de la rapide propagation du virus, la souche sud-africaine était plus contagieuse. Le gouvernement comorien avait envoyé une série de prélèvements à analyser en laboratoire - en Afrique du Sud et au Kenya - mais cette confirmation à Mayotte semble également confirmer la présence de la souche sud-africaine sur la petite île de Mohéli.

A Mayotte, des campagnes de tests vont être réalisées dans les localités où l'on observe une augmentation anormale des cas de Covid-19, l'ARS n'excluant pas l'instauration d'un couvre-feu. "Cela nous pend au nez, et ce avant même l'apparition de ce variant sud-africain", a expliqué Dominique Voynet à l'AFP

Après la confirmation de ce premier cas, le député (LR) Mansour Kamardine a "réitéré ses demandes d'accélération de mise en oeuvre du plan vaccinal à Mayotte, d'organisation d'un blocus des arrivées des kwassas clandestins en provenance des Comores et de déclenchement d'une coopération sanitaire régionale renforcée".

- Analyse de l'institut Pasteur -

C'est "après analyse des prélèvements adressés par l’ARS à l’institut Pasteur de Paris" que le "premier cas du variant SARS-CoV-2 501.V2 a été détecté vendredi" et a été isolé indique la préfecture de Mayotte. Le traçage des cas contacts de ce malade a été mis en place pour les isoler également.

La préfecture note ensuite qu’en raison de suspicions de présence dans la région du variant "du SARS-CoV-2 501.V2 apparu en Afrique du Sud, des mesures de protection" avaient déjà été prises, dont le dépistage au moyen de tests antigéniques de tous les passagers des vols et liaisons maritimes en provenance de l’étranger depuis le 10 janvier, "soit plus de 550 personnes". Les vols au départ des Etats d’Afrique continentale de l’Est avaient également été suspendus depuis jeudi.

"La mesure s’applique à partir de ce dimanche minuit", constate Ayub Ingar, directeur de la compagnie aérienne mahoraise Ewa. "Nous pouvons opérer ce jour notre vol sur Nosy-Be, qui partira à vide et reviendra complet à Mayotte, avec 64 passagers" dit-il.

Diverses restrictions s’appliquaient déjà à la desserte de Mayotte. Depuis le 28 décembre, les autorités malgaches n’acceptaient plus aucune arrivée de passagers mahorais sur le sol de la Grande île. "Pour ne pas pénaliser notre clientèle, nous avons maintenu nos vols sur Nosy Be, sans prendre de passagers au départ, afin d’assurer le retour des vacanciers", poursuit Ayub Ingar.

La compagnie Ewa opérait également un vol par semaine entre Dzaoudzi et Moroni, aux Comores, jusqu’à vendredi, ainsi qu’un vol sur Dar-es-Salaam (Tanzanie). Ses deux avions, des ATR 72-600, sont désormais cloués au sol pour au moins deux semaines.

- La crainte de ne pas pouvoir revenir à La Réunion - 

La compagnie comorienne AB Aviation doit, de même, interrompre la liaison hebdomadaire qu’elle était encore autorisée à assurer entre Moroni et Mayotte. Pourn sa part Kenya Airways n’est donc plus autorisée à relier Nairobi à Mayotte. Conséquence, un certain nombre de passagers mahorais, ayant quitté l’île ces dernières semaines avec la compagnie kenyane, seraient en souffrance à Nairobi ou ailleurs.

A noter également que la rentrée scolaire réunionnaise n’ayant lieu que le 25 janvier prochain, de nombreuses familles mahoraises résidant à La Réunion se trouvent actuellement en vacances dans leur île natale. Elles craignent de ne pouvoir revenir sur notre île si la situation sanitaire venait à se dégrader encore plus.

La suspension des liaisons internationales concerne également les liaisons maritimes entre Anjouan et Mayotte. Mais nombre d’entre elles sont effectuées de manière illégale par des passeurs d’immigrés clandestins, ce qui fait craindre une diffusion rapide du variant sud-africain du virus sur le sol mahorais.

Le Premier ministre avait annoncé jeudi des mesures de restrictions d’urgence à La Réunion, à Mayotte et en Guyane pour les protéger ces territoires des variants à risque du Covid-19 circulant dans ces régions.

Ainsi ce vendredi le préfet Jacques Billant a annoncé qu'un motif impérieux serait désormais obligatoire dès ce lundi 18 janvier pour les vols entre La Réunion et Mayotte. Pour les vols en provenance ou vers la Métropole, chaque personne âgée de plus de 11 ans devra présenter un test RT-PCR négatif réalisé dans les 72 heures avant l'embarquement. Cette mesure s'applique donc aussi sur l'île à compter de lundi et le test devient obligatoire dans les deux sens.

La préfecture de La Réunion recommande aussi aux voyageurs de respecter une septaine une fois arrivés à destination et d'effectuer un second test de dépistage à son issue.

Lire aussi : Le variant sud-africain complique encore plus les voyages

Ces nouvelles mesures arrivent alors que les autorités sanitaires ont recensés trois décès liés au coronavirus depuis le début du mois de janvier et 44 nouveaux cas entre le jeudi 14 janvier et le vendredi 15 janvier. Le nombre de cas importés est en croissance et représente 16% indique l'ARS en estimant que cette "évolution, si elle se poursuit, laisse craindre une reprise active de l'épidémie à La Réunion".

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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4 Commentaires
Arret Ek Sa, depuis son mobile
Arret Ek Sa, depuis son mobile
3 ans

arret envoy bann zafer la ici !

geenec
geenec
3 ans

il faut fermer gillot

Billant démission
Billant démission
3 ans

Motif impérieux de Mayotte pour la Réunion ???? Tous les mahorais ont des enfants ou des parents à la Réunion.... il est là leur motif impérieux, cela ne va strictement rien changer !!! Marre de ses préfets et de leurs administratifs qui ne sont jamais au courant de rien.... Quant aux cas cas évacués sur la Réunion, étaient ils en état d'urgence absolue ou s'agit il d'un shoot de Mayotte comme d'habitude ??? Le pont sanitaire Mayotte / Réunion était valable lorsque les hopitaux de Mayotte étaient saturés, ce n'est plus le cas .... On marche sur la tête non ??? Arrêtez de nous prendre pour des cons, la France nous considère comme citoyens de seconde zone, pour aller en Europe, on est considéré comme étranger, on rapatrie toutes les pires maladies sur l'île, l'île devient zone de test pour la 4G, etc.... Ils font quoi nos politiques ?????? ramasse l'argent, jouer commandèr zot i aim mais quand il s'agit bataille pour le peuple, aucune cohesion, aucun soutien, aucun courage.... PREFET DEMISSION, marre de dire ça....

7AC
7AC
3 ans

"le CHM de Mayotte avait transféré sur La Réunion, par avion sanitaire, deux patients présumés porteurs du variant 501.V2, dit "sud-africain"Bon, eh bien c'est parfait, il est bien ici maintenant, nous pouvons dormir tranquilles...