
"L'appréciation du juge (de première instance) est si gravement faussée que ses conclusions doivent être écartées", ont estimé à l'unanimité les trois magistrats de la Cour suprême, dans une déclaration lue à l'audience, souligne leparisien.fr. "Sa condamnation est injuste", ont-il estimé en l'absence de l'accusée. "Je m'y attendais, j'avais confiance en la justice mauricienne", a pour sa part affirmé Séline Gros-Coissy, la mère d'Aurore, présente à l'audience. La famille d'Aurore Gros-Coissy avait dénoncé une "mascarade de procès" lors de sa condamnation.
Aurore Gros-Coissy a toujours clamé son innocence, affirmant que les comprimés avaient été placés là par son ex-petit ami mauricien dont la mère, Giantee Ramchurn, coaccusée de la Française, a été condamnée à la même peine. Elle n'avait pas fait appel.
"Je suis très émue. Je remercie tous ceux qui m'ont soutenue", a déclaré Aurore Gros-Coissy à sa sortie de la prison des femmes, située à Rose Hill, à une quinzaine de kilomètres au sud de Port Louis. Elle doit encore accomplir diverses démarches administratives, notamment récupérer son passeport auprès de la police, pour compléter le processus de libération, indique l'AFP.
La jeune femme de 27 ans, originaire du village de Saint-Romain-de-Popey (Rhône), a quitté en début d'après-midi la prison des femmes, située à Rose Hill, à une quinzaine de kilomètres au sud de Port Louis. "Je suis très émue. Je remercie tous ceux qui m'ont soutenue", a-t-elle déclaré à sa sortie. L'ex-détenue, vêtue d'une robe noire, s'est ensuite rendue à Port-Louis, escortée de policiers, pour y accomplir quelques démarches administratives permettant de compléter le processus de libération et pour y récupérer son passeport.
Un de ses avocats, Rama Valayden, a indiqué qu'elle allait également demander un visa afin de passer quelques jours de vacances à Maurice avant de regagner la France, à une date qui n'a pas été précisée. "Je suis satisfait que la Cour suprême ait cassé le jugement de la cour d'assises", a-t-il commenté. Mais "l'affaire ne s'arrête pas là", a-t-il ajouté, annonçant son intention de déposer plainte en France "contre ceux dont les noms ont été cités durant le procès". "Ce sera une façon de mener la lutte contre le trafic de Subutex et d'informer les Français des pièges dans lesquelles ils peuvent tomber", a expliqué l'avocat cité par lemonde.fr.
Au moins trois autres Français et Françaises, condamnés à des peines allant de 15 à 18 ans de prison, sont actuellement incarcérés à Maurice pour leur implication dans des trafics présumés de Subutex. Ce médicament est un substitut à l'héroïne vendu sous ordonnance en France mais strictement interdit à Maurice, où il est le stupéfiant le plus consommé.
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