Le corps du ressortissant britannique a été retrouvé à Saint-Denis en 2011

Affaire Carl Davies : Faute de preuves, deux des suspects ont obtenu un non-lieu

  • Publié le 29 juin 2016 à 10:24

Ce mardi 28 juin 2016, la chambre d'instruction a prononcé un non-lieu pour deux des suspects de l'affaire Carl Davies. Membres du gang du Bas de La Rivière, ils étaient soupçonnés d'avoir participé au meurtre du ressortissant britannique. Son corps avait été retrouvé sans vie dans un canal d'évacuation des eaux. Cinq ans après les faits, aucun coupable n'a toujours été désigné.

Rebondissement inattendu dans l’affaire Carl Davies : alors que la mystère autour de la mort du ressortissant britannique semblait sur le point de se résoudre, la chambre d’instruction a prononcé un non-lieu pour deux des principaux suspects.

Pour rappel, l’ancien commando des Royal Marines a été retrouvé sans vie en contrebas d’un canal d’évacuation des eaux pluviales à Saint-Denis, le 9 novembre 2011. Agé de 33 ans, le marin était arrivé deux jours auparavant à La Réunion, pour une escale. L’autopsie réalisée a révélé des traces suspectes telles qu’un coup sur la tête et un coup de couteau à l’abdomen. Des indices qui convergeaient vers un meurtre commis en groupe. Ce n’est qu’un an après, en 2012 que l’hypothèse tend à se confirmer, avec l’arrestation du gang du Bas de La Rivière. Neuf personnes de la bande avaient été interpellées pour une trentaine de vols et d’agressions. Elles étaient également soupçonnées d’avoir voulu racketter Carl Davies et de l’avoir tabassé à mort, alors que l’ex-militaire tentait de se défendre. 

En 2013, quatre suspects dont un mineur de 16 ans avaient été mis en examen pour meurtre. Après décision de la chambre d’instruction ce mardi 28 juin 2016, les juges sont revenus sur le renvoi devant les assises de trois des jeunes hommes, en prononçant un non-lieu pour deux d’entre eux. Les motifs de ce choix devraient être connus d’ici quelques jours. Mais, lors de l’audience, un mois auparavant, le manque de preuves avait déjà été mis en évidence. L’avocat de la victime, Maître Boniface, devrait très certainement pourvoir l’affaire en cassation. En 2012, les parents du marin avaient envoyé un message vidéo dans lequel ils promettaient d’offrir 10 000 livres, soit 12 000 euros de récompense à toute personne susceptible de posséder des informations. En Angleterre, le meurtre avait suscité une vive émotion. Qui sera sans doute ravivée par cette absence perpétuelle de coupable, cinq ans après les faits.

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