Cocaïne, MDMA, ecstasy et résine de cannabis dans les filets de la police

"Un très gros trafic" de drogue démantelé

  • Publié le 17 avril 2018 à 03:00
  • Actualisé le 17 avril 2018 à 05:36

Une vaste opération de police s'est tenue ce lundi 16 avril dans cinq villes du département. Plus de 70 policiers sont intervenus, sur commission rogatoire, à Saint-Denis dans le quartier du Chaudron, à Saint-André au Terrain Fayard, à Bras-Panon, à Sainte-Marie, à Saint-Paul et à Saint-Gilles. Ils ont démantelé un trafic de cocaïne, MDMA, ecstasy et de résine cannabis. Huit personnes ont été interpellées

Dès 5h30, un hélicoptère a survolé le quartier dyonisien du Chaudron. Une première intervention qui a réveillé quelques habitants, surpris de voir un important dispositif policier être déployé. À partir de six heures, huit personnes ont été interpellées, dont trois femmes. Au Chaudron, c'est un couple qui a été embarqué par la police. Sur place, les enquêteurs ont saisi un 4X4 Audi Q7 noir, une moto BMW et 6 000 euros en liquide. Ailleurs, d'autres perquisitions ont été menées, dans des locaux d'habitation mais aussi dans des locaux professionnels. Si les autorités n'ont pas souhaité préciser ni la quantité, ni la nature des saisies réalisées, elles ont affirmé qu'une arme et du numéraire avaient été récupérés. 

Une enquête de longue haleine

L'enquête, pilotée par un juge d'instruction, et effectuée par la Sûreté départementale, a commencé il y a un peu plus d'un an et demi. Elle porte sur un trafic de drogues dures telles que la cocaïne, l'ecstasy, et la MDMA. Les personnes interpellées auraient aussi vendu du cannabis. La plupart d'entre elles sont âgées d'une trentaine d'années. Néanmoins, le plus jeune gardé à vue est âgé de 22 ans, le plus vieux, de 41 ans. Si certains sont bien connus des services de police, d'autres ont un casier vierge. Tous ont été placés en garde à vue dès leurs interpellations. Entendus au commissariat Malartic, ils pourraient y rester jusqu'à vendredi. Dans le cadre d'un trafic de stupéfiants, les gardes à vue peuvent durer 96 heures maximum.

Les drogues viendraient d'Europe

Selon la commissaire Mathilde Lechauve, cheffe de la Sûreté départementale, "de par la quantité de drogues écoulée pendant le trafic et l'importance des profits générés, il s'agit d'un très gros trafic". N'existant pas de site de production à La Réunion, les différentes drogues ont été importées depuis le continent européen. "Elles peuvent être importées par avion ou encore par colis" a précisé Mathilde Lechauve. Elle a ajouté : "l'enquête a été menée par la brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale, en collaboration avec le groupe d'intervention régional".

Quant aux interpellations et perquisitions, elles ont été opérées par des hommes de la Sûreté départementale, du Service d'intervention, d'aide et d'assistance de proximité (SIAAP) et du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN). La gendarmerie s'est associée à l'opération en survolant la zone du Chaudron avec un hélicoptère et en faisant intervenir des hommes du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), ainsi que des chiens spécialisés dans la recherche de stupéfiants. Deux chiens du service des douanes ont également aidé les enquêteurs à déceler la moindre trace d'un trafic de stupéfiants.

Pour rappel, en 2017, la douane de La Réunion a saisi plus de 538 000 euros de drogue. Dans son bilan, elle notait d'ailleurs une "montée en puissance des drogues dures avec six kilos d'ecstasy et 1,4 kilo de cocaïne saisis sur l'année. L'année 2016, elle, avait été marquée par la saisie record de 43 kilos d'héroïne au port de Sainte-Rose, provenant tout droit de l'île Maurice.
 

sw/rb/www.ipreunion.com 

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