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Scandale pollution: "On a totalement merdé", avoue le patron de Volkswagen America

  • Publié le 22 septembre 2015 à 15:58

Le PDG de Volkswagen America, Michael Horn, ne s'est pas embarrassé de périphrases en s'excusant pour le scandale des contrôles antipollution falsifiés, admettant que le géant allemand de l'automobile avait "complètement merdé".

"Notre entreprise a été malhonnête, avec l'EPA (Agence américaine de protection de l'environnement, ndlr) et avec le CARB (son homologue californienne, ndlr), ainsi qu'avec vous tous, et avec mes mots en allemand on dirait qu'on a +totalement merdé+", a admis M. Horn lors d'un événement promotionnel à New York tard lundi soir, selon une vidéo de la chaîne CNBC.

M. Horn a promis de coopérer et de "faire ce qu'il faut avec le gouvernement, le public, nos clients, nos employés, et aussi très important, avec nos concessionnaires".
Le scandale des moteurs diesel du groupe Volkswagen a pris une ampleur inédite mardi, le constructeur allemand admettant que 11 millions de ses véhicules dans le monde étaient équipés du logiciel de trucage aux tests anti-pollution découvert aux Etats-Unis.
Jusqu'à présent la tricherie n'avait été découverte qu'aux Etats-Unis, où le constructeur prévoyait de rappeler 500.000 véhicules.
Les modèles diesel incriminés sont équipés d'un logiciel qui détectait le moment où étaient conduits les tests aux émissions polluantes, et en faussaient le résultat.

Volkswagen, qui pourrait devoir payer jusqu'à 18 milliards de dollars (16 milliards d'euros) d'amende rien qu'aux Etats-Unis, sans compter le coût des rappels et d'éventuelles procédures en justice, va mettre de côté 6,5 milliards d'euros sous forme de provisions dans ses comptes du troisième trimestre (juillet-septembre).
Selon plusieurs médias, la justice américaine a ouvert une enquête pénale contre le constructeur.
Fleuron de l'industrie allemande aux liens étroits avec la politique - un Etat régional allemand est actionnaire à son capital -, le groupe a vendu 5 millions de voitures dans le monde au premier semestre, supplantant le japonais Toyota comme numéro un mondial.

AFP

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