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Journée de grève et de manifestation pour les salaires et l'emploi

  • Publié le 8 octobre 2015 à 10:02

La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que deux organisations de jeunesse, l'Unef et l'Unel, appellent à une journée de grève et de manifestations jeudi pour la défense de l'emploi et des hausses de salaires.


"Le gouvernement déroule une politique qui remet en cause notre modèle social" et "les politiques pour l'emploi se traduisent trop souvent par des mesures de régression sociale", estiment ces organisations.
"Les deux premières préoccupations des salariés sont la stagnation des salaires depuis des années et la dégradation du chômage sans que se dessine une perspective positive", a indiqué mercredi à l'AFP Eric Beynel, l'un des porte-parole de Solidaires.
Des appels à la grève ont été lancés pour permettre aux salariés de rejoindre les manifestations, notamment à la SNCF par la CGT cheminots et SUD-Rail.
Le trafic sera dans l'ensemble "très très peu perturbé", les trains circulant normalement sur les grandes lignes et en Ile-de-France, a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe ferroviaire.
En revanche, le trafic sera "légèrement perturbé" en régions, avec six lignes touchées, a précisé la SNCF mercredi soir. Aucun train ne circulera sur les lignes Caen-Le Mans-Tours, Clermont-Béziers et Toulouse-Bayonne-Hendaye. La moitié seulement des trains circuleront sur la ligne Paris-Orléans-Tours, contre 8 trains sur 10 pour la ligne Paris-Limoges-Toulouse-Cerbère et 7 trains sur 10 pour Paris-Montargis-Cosne-Nevers. Aucun intercité de nuit ne circulera du mercredi soir au vendredi matin.
Pour les TER, "8 circulations sur 10 en moyenne" sont prévues.
A Paris, la manifestation partira à 14H00 de la République en direction de la Nation.
Les salariés d'Air France formeront leur propre cortège, dans un contexte très tendu après les violences survenues lundi suite à l'annonce d'une possible suppression de 2.900 postes dans la compagnie aérienne.
Certaines fédérations de Force ouvrière ont rallié le mouvement notamment à Paris.
Des manifestations et des rassemblements sont également prévus en province.
"L'exaspération et la colère montent et les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers de service", a prévenu le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, qui défilera à Saint-Etienne.
"Il faut que les gens se mobilisent mais on connaît les difficultés car il y a la pression quand on fait grève", a-t-il reconnu mercredi sur France info.
Les dernières mobilisations syndicales n'avaient pas fait le plein. L'appel de la CGT le 23 septembre pour défendre les libertés syndicales avait rassemblé un millier de personnes à Paris et la journée d'action CGT du 25 juin pour des hausses de salaires 3.000 personnes.
Jean-Claude Mailly, leader de Force ouvrière, qui avait participé à la mobilisation unitaire du 9 avril dernier, a refusé cette fois de rallier le mouvement.
"Les mobilisations au niveau interprofessionnel sont aujourd'hui compliquées" et "si elles ne marchent pas, c'est contre-productif", a-t-il prévenu.

Par Camille BAS-WOHLERT - © 2015 AFP
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1 Commentaires
mécoué
mécoué
8 ans

Si le fond du problème demeure toujours être le partage non équitable des richesses produites entre tous les acteurs économiques. Un patron en effet, ne peut pas toujours être considéré comme sous-payé avec un salaire de plus de 10 000? et un salarié sur payé avec 1000? quand il a encore le "privilège" d'atteindre ce niveau de salaire.

La forme utilisée et usée pour tenter de résoudre jusqu'à présent le problème du chômage, procède soit de l'aveuglement, pire soit de la complicité. En tout lieu, modernisation de l'outil s'accompagne de licenciement ??!
En effet l'avancée technologique aidant puis avec cette mentalité productiviste de "produire toujours plus avec moins en tout" y compris la main d'oeuvre par automatisation sans limite de l'outil de production, le chômage ne peut que s'amplifier, ( un prof derrière une caméra peut dispenser en instantané son cours au minimum à tout ce département.Si cela se produisait que ferait-on des autres enseignants, même , nouvelle mode, s'il n'y a pas de "licenciement sec" ?)
Donc le principal combat à mener et dans l'urgence, c'est de poser le problème de l'intrusion outrancière des machines dans le monde du travail.
Avant que le logiciel et les automatismes engendrés deviennent un épouvantable fléau pour l'Homme Il serait grand temps de bien délimiter les parts respectifs attribués dans la production de bien et des services, de la machine et de l'Homme.
De plus faut pas oublier que les caisses des réseaux sociaux sont alimentés pour l'essentiel que par la cotisation des actifs, plus il y a de chômeurs et des emplois aidés ( chômage déguisé), moins il y a de recette.
Fraudes, dépenses somptuaires et autres anomalies entretenues, par ces faits non solutionnés, nos dirigeants facilitent, le travail de sape entamer contre la "Sécurité Sociale".
faut-il s'en étonner ? Si la finalité était à terme de privatiser aussi cette C G S S fort enviés par ailleurs ?
Bon pactole là à récupérer par le privé avec, comme cela se passe ailleurs, des services en moins pour les cotisants .
Syndicaliste faut pas se tromper de cible, faut remplir de nouveau les caisses, éliminer les privilèges surtout ceux des nantis, combattre les passes droit et autres pièges savamment entretenus par les spécialistes de service.
Le travail est un droit il faut l'exiger pour tous, l'homme doit conserver sa dextérité en écartant le plus possible les automatismes aliénants, revendiquer une meilleure répartition des richesses..., devraient être l'essentiel du leitmotiv dans la lutte... Avec la volonté et une prise de conscience collective, ce type de progrès destructeur de tout ( liberté et savoir faire), ne peut et ne doit pas gagner.