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Air France, dialogue social, retraite, chômage: l'interview de Hollande sur RTL

  • Publié le 19 octobre 2015 à 11:27

Principaux points de l'entretien accordé par François Hollande lundi à RTL, avant l'ouverture de la conférence sociale: <br>CONFLIT A AIR FRANCE<br>"Le conflit à Air France ne résume pas l'état de la France".

"Un certain nombre d'observateurs veulent toujours qu'il y ait une marmite qui chauffe et qui explose. Non ! Le conflit à Air France ne résume pas l'état de la France".
"On peut éviter des licenciements si les pilotes font le nécessaire, si la direction fait des propositions, si le personnel au sol prend conscience de certaines réalités".
"Je demande aussi bien à la direction qu'aux partenaires sociaux d'être responsables".
Il y avait "d'autres méthodes pour interpeller les salariés".
DIALOGUE SOCIAL
"Ce que j'attends des organisations syndicales, ce n'est pas de la politesse, c'est de l'engagement pour le dialogue et c'est ça la conférence sociale".
"Nous devons vivre dans une société apaisée. Il y a toujours des conflits, toujours des confrontations, toujours des intérêts qui sont divergents. Comment les surmonte-t-on? Par la violence? Sûrement pas. Par de l'apaisement, donc par le dialogue".
"Qu'on ne compte pas sur moi, parce qu'il y a eu des violences ici ou là, en l'occurrence à Air France, pour discréditer le combat syndical, qui a sa noblesse, et qui a aussi son utilité, à condition qu'à un moment on s'engage".
ACCORD SUR LES REGIMES DE RETRAITES COMPLEMENTAIRES
Il n'y a "plus d'inquiétude à avoir par rapport aux retraites après cette réforme". "Chacun a fait un pas vers l'autre c'est pour ça qu'il y a eu un accord".
"Ce n'est pas un report de l'âge de la retraite. Ils feront leur choix, c'est une liberté qui leur est accordée".
CHOMAGE
D'ici la fin du quinquennat, "chaque demandeur d'emploi, j'en prends ici l'engagement, se verra proposer une formation allant véritablement vers un débouché et vers un métier". "C'est une opération que j'ai voulu lancer et qui doit concerner 150.000 emplois".
FUTUR COMPTE PERSONNEL D'ACTIVITE
"Qu'est-ce que nous voulons donner à chaque salarié à travers ce compte personnel d'activité? Un capital, un patrimoine qui lui appartienne en propre, qui sera fonction de son activité".
REFERENDUMS D'ENTREPRISES
"Un referendum dans une entreprise, c'est quand même plus difficile, ça ne peut pas être exclu, mais il y a des pressions qui peuvent se faire, ça se joue sur l'emploi, ça se joue sur le salaire, ça se joue sur la promotion, ça ne peut pas être une méthode qui puisse être répétée".
POLICE
"Ce que j'ai décidé (...) c'est de lutter contre les trafics d'armes (...) Deuxièmement, doter la police de nouveaux moyens. Je recevrai cette semaine les syndicats de police et je ferai des annonces qui vont dans cette direction".
CROISSANCE
La France va "faire 1,1% de croissance" en 2015. Elle est "supérieure à ce qu'elle était l'année dernière" mais "pas suffisamment parce que le lien entre croissance et emploi, il est direct".
"Si on n'a pas de croissance, on n'aura pas d'emplois supplémentaires et de baisse du chômage."
IMMOBILIER
"On va encore prendre des dispositions pour que l'accession à la propriété (...) puisse être facilitée, et je ferai des propositions dans cette direction".
SYRIE
"Nos frappes visent des lieux d'entraînement des terroristes en Syrie", où des gens s'entraînent "pour mener des combats en Syrie" mais "aussi pour aller poser des bombes dans notre pays".
"On ne peut pas dire on va frapper telle ou telle catégorie de terroristes. Nous frappons les camp d'entraînement des terroristes".
ELECTIONS REGIONALES
"Une région qui serait dirigée par le Front national, ça aurait des conséquences y compris dans les décisions que ces élus auraient à prendre" notamment en termes "de discriminations, d'abandon d'un certain nombre de politiques sociales ou de politiques à l'égard des familles en faisant des distinctions entre" elles.
LE DRIAN
"Jean-Yves Le Drian est un très bon ministre de la Défense. Et il m'a accompagné dans des décisions très difficiles que j'ai eues à prendre, sur le Mali, la Centrafrique, l'Irak, la Syrie aujourd'hui. Il est candidat pour les élections régionales et je l'ai autorisé à pouvoir être candidat et être ministre de la Défense et il assumera parfaitement cette tâche. Ensuite, s'il est élu, il connaît parfaitement la règle. La règle, je l'ai posée: c'est celle du non-cumul".
RELATIONS AVEC MANUEL VALLS
"Entre Manuel Valls et moi, vous n'arriverez pas à faire la moindre distinction. Ce que dit le Premier ministre m'engage, et ce que dit le président de la République engage le Premier ministre".
"Il y a un exécutif, c'est un bloc, avec le gouvernement. C'est la politique que j'ai décidée et que le Premier ministre met en ?uvre en coordonnant la politique gouvernementale".
NICOLAS SARKOZY
"Je ne veux pas revenir sur le passé. Des crédits ont été supprimés pour la police et on en voit les conséquences, ces années, de 2007 à 2012, où des discours étaient tenus et où les actes ne suivaient pas".
"Je me souviens d'un de mes prédécesseurs qui avait parlé de patrons-voyous, je n'ai pas utilisé cette expression".
"Un syndicaliste vient vers moi (?). Il préfère ne pas me serrer la main, je vais m?en aller ? Je vais prononcer une phrase -vous savez il y en a eu-, qui pourrait également être regardée comme vulgaire ou grossière, sûrement pas".
COLLECTIVITES LOCALES
"Je demande aux maires (...) d'assurer qu'on puisse faire des économies sans remettre en cause l'investissement".
PRESIDENTIELLE DE 2017
"Le rôle du président de la République, c'est de rassembler et de réunir les Français sur un projet. La France doit avancer, la France doit se réformer, la France se moderniser, être compétitive mais elle doit être juste socialement et avoir le dialogue social comme méthode. Voilà ce que je ferai jusqu'à la dernière minute de mon mandat. Et je vous dirai le moment venu ce que j'ai à faire" pour 2017.

Par François BONTOUX - © 2015 AFP
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