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Les fans pleurent David Bowie là où il est né à Londres

  • Publié le 11 janvier 2016 à 19:10

Au pied d'une grande fresque colorée figurant le visage de David Bowie à Brixton (sud de Londres), les fans de la star décédée, toutes générations et pays confondus, défilent lundi pour exprimer une tristesse et une admiration allant bien au-delà de sa musique.


"Tout le monde l'aimait. C'est un jour de tristesse", dit Julia, la petite quarantaine, venue en voisine de ce quartier populaire en voie de gentrification, où Bowie est né il y a 69 ans.
Elle prend une photo de la fresque, inspirée par l'album Thin White Duke, réalisée par l'artiste australien Jimmy C (James Cochran) peinte sur le mur d'un supermarché à Tunstall Road.
"Il est toute ma jeunesse, le défi aux stéréotypes sur le sexe. Pour les gays, c'était une lumière qui nous guidait et nous donnait de l'espoir. J'ai deux filles, et elles l'adorent", souligne Charlie Rice, 66 ans, lunettes fumées et écharpe colorée qui travaille pour une organisation caritative.
Nydia 45 ans, écrivaine anglaise, en pleurs, dépose fleurs et bougies, rallume celles qui sont éteintes. "Il était tout pour moi. Il a eu beaucoup d'influence sur ma vie, depuis l'âge de 11 ans. Si je n'avais pas eu David Bowie comme héros, je n'aurais probablement jamais été artiste", dit-elle.
Dagmar, 40 ans, graphiste, vient du Brésil. "Ce n'est pas seulement sa musique, ce sont ses actes, son style de vie, ce qu'il représentait pour chacun", dit-il.
Calvin Tsai, 23 ans, un étudiant taiwanais, renchérit: "il est dans nos coeurs et on ne l'oubliera pas. C'est un grand musicien, je joue de la musique et il m'a beaucoup influencé".
Clare Ronai 35 ans, comptable, a apporté des fleurs. Elle est en pleurs, avec son bébé dans la poussette. "Je l'ai découvert quand j'avais 12/13 ans, et on pense tous qu'on n'est pas normaux à cet âge. Et ils nous a aidés pendant toute cette période", raconte-t-elle.
Elle a habillé son bébé comme celui qui apparaît dans Labyrinth, le film où Bowie figurait le roi des lutins.
"Pour ma génération et celle de mes parents, c'est un tournant", souligne Julian Tung, 29 ans, gestionnaire de projet, bonnet enfoncé sur les oreilles, après avoir pris une photo.
Nell, la soixantaine, cheveux blancs et casque de vélo bleu à la main, est venue déposer un petit bouquet "C'était un génie", lâche-t-elle, débordée par une émotion qui l'empêche d'en dire plus.

Par Khurram SHAHZAD - © 2016 AFP
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