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Kaboul: 4 morts dans un attentat-suicide près de l'ambassade de Russie

  • Publié le 20 janvier 2016 à 19:52

Au moins quatre civils ont été tués et 22 autres blessés mercredi dans un attentat-suicide sur une grande artère de Kaboul, à proximité de l'ambassade de Russie.


Ce nouvel attentat, qui n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, intervient deux jours après une nouvelle rencontre quadripartite réunissant des représentants chinois, américains, pakistanais et afghans à Kaboul pour tenter de relancer le processus de paix entre le gouvernement afghan et les rebelles talibans.
Le kamikaze a précipité sa voiture piégée contre un minibus transportant des civils sur la route de Dar ul-Aman, dans l'ouest de Kaboul, selon Sayed Gul Agha Rohani, chef-adjoint de la police de Kaboul.
La zone de l'explosion était très fréquentée en cette fin d'après-midi où les Kaboulis rentraient chez eux.
"Quatre civils, dont trois femmes, ont été tués et 22 autres blessés", a déclaré à l'AFP Mohammad Ismaïl Kawoosi, un porte-parole du ministère afghan de la Santé. Le bilan a été confirmé par le vice-ministre de l'Intérieur sur Twitter.
L'attaque a eu lieu près de l'ambassade russe, située sur la route de Dar ul-Aman, qui relie le centre de Kaboul à l'ancien palais royal aujourd'hui en ruines.
L'explosion a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde et a projeté un long panache de fumée dans le ciel.
Les talibans ont fréquemment recours aux attentats-suicide à la voiture piégée et visent en majorité les soldats étrangers de l'Otan et les symboles du pouvoir afghan.
Les insurgés, engagés dans un conflit lancé à la chute de leur régime en 2001, n'étaient pas présents à la réunion de lundi visant à relancer le processus de paix et on ignore quelles factions du mouvement comptent y participer.
Après un premier dialogue direct entre talibans et représentants de Kaboul organisé l'été dernier au Pakistan, une deuxième rencontre prévue dans la foulée a été reportée sine die après l'annonce de la mort du mollah Omar, décédé en 2013.
La désignation du mollah Akhtar Mansour, bras droit du mollah Omar, à la tête du mouvement a donné lieu à une guerre des chefs. Une faction a même fait sécession.
Mais ces différends n'ont pas empêché les talibans de multiplier les attentats et les offensives militaires ces derniers mois. Pour preuve, ils ont réussi à envahir et à tenir la grande ville de Kunduz, au nord de l'Afghanistan, pendant trois jours en septembre.
Face à eux, l'armée et la police afghanes ne peuvent plus compter sur l'appui crucial des troupes étrangères de l'Otan sur le terrain, depuis décembre 2014 et la fin de la mission de combat de l'Alliance atlantique.

Par Sonia WOLF - © 2016 AFP
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