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Syrie: quelques raids mais la trêve globalement respectée

  • Publié le 28 février 2016 à 13:30

Des raids ont visé dimanche à l'aube sept villages du nord et du centre de la Syrie sans que ces incidents ne remettent en cause la trêve entrée en vigueur samedi, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).


Des avions, dont on ignore s'ils sont russes ou syriens, ont bombardé des localités des provinces d'Alep (nord) et Hama (centre) selon l'OSDH, qui n'était pas en mesure d'indiquer si les villages visés étaient inclus ou non dans l'accord de cessez-le-feu.
Le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane a précisé que les raids avaient fait un mort dans la province d'Alep. Selon lui, un seul des villages visés, Kafar Hamra, est contrôlé par les jihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, les autres étant aux mains de rebelles.
La cessation des hostilités, dont sont exclus les groupes jihadistes comme Al-Nosra ou l'organisation Etat islamique (EI), qui contrôlent plus de 50% du territoire, semblait toutefois être globalement respectée au deuxième jour de son entrée en vigueur, selon des correspondants de l'AFP en Syrie.
Dans la ville d'Alep, un correspondant de l'AFP a rapporté que la nuit avait été calme et qu'il n'y avait eu ni combats ni raids. Les habitants se sont réveillés sans le bruit du canon et sont sortis dans les rues pour faire leurs emplettes.
"Il y a quelque chose d'étrange dans ce silence. Nous avions l'habitude de nous endormir et de nous réveiller avec le bruit des raids et de l'artillerie", a affirmé Abou Omar, 45 ans, qui gère une boulangerie dans le secteur est d'Alep, tenu par les rebelles. "Je suis heureux mais triste pour les régions qui ne sont pas concernées par la trêve et dont les habitants continuent à souffrir", a-t-il dit.
Une journaliste de l'AFP, qui s'est rendue aux abords de la capitale Damas, a constaté que le calme était total alors qu'à Damas, les rues étaient très animées.
Cette trêve, initiée par Washington et Moscou et d'une ampleur sans précédent depuis le début du conflit en 2011, suscite l'espoir malgré la complexité de sa mise en application. Elle a reçu le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU qui a adopté à l'unanimité une résolution "l'approuvant pleinement".
Cet accord ne concerne que les zones de combat entre les forces du régime appuyées par l'aviation de l'allié russe et les rebelles syriens.

Par Veronique DUPONT - © 2016 AFP
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