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Crash de flydubai: une erreur humaine pourrait être la cause

  • Publié le 26 mars 2016 à 13:32

La télévision d'Etat russe a diffusé tard vendredi soir les dernières paroles des pilotes du Boeing de la compagnie émiratie flydubai qui s'est écrasé à l'atterrissage le 19 mars à Rostov-sur-le-Don, laissant penser qu'une erreur humaine pourrait expliquer la catastrophe qui a fait 62 morts.


La chaîne Rossiya-1 affirme avoir obtenu la transcription des dernières paroles des pilotes, une minute avant que l'appareil ne s'écrase au sol, auprès d'une source au sein de la commission d'enquête ayant accès aux enregistrements de l'avion.
Le Boeing 737-800 de la compagnie émiratie en était à sa seconde tentative d'atterrissage dans de mauvaises conditions de visibilité quand il s'est écrasé dans une énorme boule de feu.
La transcription suggère que le pilote a perdu le contrôle de l'appareil immédiatement après avoir arrêté le système de pilotage automatique, et que l'avion a piqué vers le sol.
"Ne vous en faites pas", affirme à plusieurs reprises le pilote dans la transcription traduite en russe, avant de dire: "Ne fais pas ça!". Ses derniers mots sont: "Redresse", qu'il répète plusieurs fois, faisant allusion au manche de l'appareil.
Pendant les six dernières secondes avant le crash, on n'entend plus que des "cris inhumains", ajoute la source.
La chaîne, qui souligne qu'il ne s'agit pas de la version officielle, suggère que le pilote a accidentellement enclenché un stabilisateur sur la queue de l'avion en tentant de le ramener à l'horizontale.
Lorsque cette commande est activée, l'appareil ne réagit pratiquement plus aux commandes du pilote, selon la chaîne. "Il est clair que les pilotes n'ont pas compris que le stabilisateur était responsable de la chute de l'avion".
Une enquête criminelle a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident de l'avion, dont les 55 passagers et sept membres d'équipage de neuf nationalités différentes ont été tués sur le coup.
Les deux boîtes noires de l'appareil avaient été récupérées et transportées à Moscou mais le Comité intergouvernemental de l'aviation (MAK) avait indiqué dans un premier temps que que celles-ci étaient "fortement détériorées" et que leur décryptage pourrait prendre du temps.

Par Marianne BARRIAUX - © 2016 AFP
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