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Ligue des champions: Paris, la course à handicaps

  • Publié le 7 avril 2016 à 16:41

Faire mentir les statistiques, vivre sans les suspendus (Matuidi, Luiz) et les blessés (Verratti, Pastore): voilà quelques uns des défis proposés au Paris SG pour rectifier le tir à Manchester City mardi prochain après un quart de finale aller de Ligue des champions frustrant (2-2).


. Contredire les chiffres, réécrire l'histoire
19,4%. Voilà les maigres chances que conserve Paris de se qualifier aux dépens de cette équipe de City, qu'il a dominée mais pas battue, faute de réalisme dans les deux surfaces de vérités.
Une chance sur cinq, donc, qui sonne comme une sanction après, non pas un, comme il avait jusqu'alors la fâcheuse habitude d'en encaisser, mais deux buts pris à domicile. Un vilain défaut qui se répète depuis huit matches-couperets disputés ces quatre dernières années à domicile...
"Notre principal regret est là. A chaque fois qu'une équipe vient à Paris en Ligue des champions, elle ne se crée pas beaucoup d?occasions, mais on prend quand même pas mal de buts", pestait Laurent Blanc, qui avait pourtant appelé ses joueurs à plus de rigueur défensive la veille.
Si Manchester possède à présent quatre fois plus de chances d'atteindre le dernier carré, la prudence reste de mise chez Manuel Pellegrini: "on n'est pas plus favoris maintenant qu'avant ce match. Entre deux équipes pareilles, il n'y a pas de favori".
Une autre statistique va dans le sens des précautions du coach chilien: en quarts de finale de C1, 50% des équipes ayant concédé le nul 2-2 à domicile se sont qualifiées. Problème, le PSG n'est pas de celles-ci: en 2012-2013, il avait été éliminé par Barcelone (2-2 au Parc, 1-1 au Camp Nou).
. Surmonter le poids des absents
Déjà absents pour ce premier acte, Marco Verratti et Javier Pastore manqueront également le retour. "Ils ne seront pas là", a affirmé Blanc dès mercredi soir au sujet des deux milieux de terrain blessés.
Y-a-t-il une part de bluff ? Blanc le pratique parfois, comme avant le 8e de finale aller contre Chelsea, en assurant que Verratti ne jouerait pas, alors qu'il a finalement débuté.
Ce qui est certain en revanche, c'est que Blaise Matuidi et David Luiz seront suspendus après leur avertissement récolté mercredi. De quoi compliquer encore plus la tâche. "Vu le match que l'on fait, avec six occasions contre deux à City, les deux buts pris rendent la soirée mauvaise. Et ces deux suspensions qui s'ajoutent, ça fait beaucoup d'éléments contre nous", a déploré Blanc.
"Je pense que ça va être handicapant", a abondé Thiago Motta, avant de rappeler qu'"on a des joueurs sur le banc, qui attendent pour jouer".
A Manchester, Paris présentera tout de même une équipe compétitive. Angel Di Maria descendra d'un cran au milieu, en espérant rééditer sa grosse performance au Real Madrid en novembre malgré la défaite (1-0). Et offrira une place en attaque à Lucas. Marquinhos, lui, pourrait même présenter plus de garantie défensive avec Thiago Silva dans l'axe défensif.
. Y croire encore
Sitôt le nul et ses conséquences digérés, le mot "exploit" était le seul à la bouche dans les travées du Parc des Princes. Mais que dire alors du Real Madrid, qui doit remonter le 2-0 subi à Wolfsburg ?
Si une qualification pour les demi-finales serait bel et bien historique pour le PSG des Qataris, y parvenir sur le terrain d'une équipe qui ne lui est pas franchement supérieure, après non pas une défaite mais un nul, est un défi à la portée des Parisiens. A condition de hausser leur niveau de jeu et évacuer la fébrilité due à l'enjeu.
Ils ont les deux dernières qualifications en 8e de finale obtenues au forceps à Chelsea pour s'en persuader. Et la foi de Blanc: "Je crois vraiment qu'on est capable de se qualifier au retour. J'y crois vraiment, donc ce ne sera pas difficile de le dire et de convaincre mes joueurs".

Par Laurent ABADIE - © 2016 AFP
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