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Euro-2016: éclaircie pour les grèves, soleil pour les euro-stars

  • Publié le 7 juin 2016 à 15:59

Enfin l'embellie? Une sortie de grève est espérée du côté de la SNCF à trois jours du match d'ouverture de l'Euro-2016, dont les stars arrivent ou s'entraînent déjà sous un soleil radieux en France.


Un gros nuage demeure toutefois avec la peur des attentats, encore et toujours omniprésente dans les discussions.
. Sortie de grève à la SNCF?
"Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève", a lancé François Hollande, dans La Voix du Nord, mardi. Au septième jour d'une grève touchant la SNCF, l'issue est peut-être proche après le bouclage d'un projet d'accord sur le temps de travail au petit matin après une séance marathon.
Le dernier tour de table des négociations aura duré 19 heures. Ce projet est ouvert à la signature jusqu'au 14 juin, mais les quatre syndicats devraient rapidement consulter leurs instances internes.
Mais si le gouvernement parvient à régler le conflit à la SNCF, une autre menace se profile: celle des pilotes d'Air France qui ont déposé des préavis de grève à partir de samedi matin et jusqu'au mardi suivant.
Il s'agit cette fois de motifs liés aux efforts de productivité demandés par la compagnie. Une nouvelle rencontre syndicats/direction est prévue mardi après-midi.
Plus généralement, les opposants à la loi travail misent toujours beaucoup sur la manifestation nationale du 14 juin à Paris. Ce jour-là, seuls deux matchs seront au programme de l'Euro, en province: Autriche - Hongrie à Bordeaux et Portugal - Islande à Saint-Etienne.
Après la pluie qui a perturbé Roland-Garros puis les crues
Toujours sur le front social, l'érosion de la mobilisation dans les raffineries se fait sentir. A contrario, dans les transports parisiens, SUD-RATP (3e syndicat du groupe) a appelé à partir de vendredi à la grève illimitée.
. Trois Lions sous le soleil, la Mannschaft arrive
impressionnantes qui ont frappé la France, le ciel se montre plus clément pour les équipes qui ont pris leurs quartiers pour l'Euro.
Les Anglais se sont entraînés mardi matin sous le franc soleil de Chantilly (Oise). L'atmosphère est très détendue autour de l'équipe. Le sélectionneur Roy Hodgson a remercié la commune en français pour l'accueil et les enfants du coin invités à l'entraînement ont chanté le God Save The Queen.
L'équipe aux Trois Lions a pris dans ses bagages trois fauves en peluche en guise de mascotte, un pour le vestiaire, un pour les joueurs, un pour le staff.
Le défenseur de Manchester United Chris Smalling en traînait un lundi à sa descente d'avion. Un autre, affublé de lunettes de soleil et posé sur le bord du terrain d'entraînement mardi, a été autant photographié et tweeté que le jeune prodige de ManU, Marcus Rashford.
Alors que les Espagnols, doubles tenants du titre, rejoindront leur camp de base de l'Île de Ré mercredi, les champions du monde allemands sont eux attendus ce mardi à Evian. Leur bus avec la mention "Wir Meistern das !" ("Nous le ferons!") les attend déjà.
. Sécurité et menace terroriste
La question de la sécurité reste lancinante. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé mardi l'"événement exceptionnel" qu'est l'Euro-2016, "dans un contexte lui aussi exceptionnel", puisque la menace terroriste" est "toujours à un niveau très élevé".
"Plus de 90.000 personnes, agents de l'État, des collectivités locales, personnels de sécurité privée et bénévoles, assureront ensemble la sécurité de l'Euro-2016", a réaffirmé le ministre, évoquant "un effort sans précédent".
Mais cet effort inquiète justement des forces de police déjà mises à rude épreuve depuis le 13 novembre par le dispositif Vigipirate renforcé et des semaines de manifestations.
Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat policier Unité-SGP FO, a avoué sur France Info son "angoisse": les policiers savent sécuriser un événement de ce type "en temps normal", mais ils devront gérer le tournoi cet été avec la fatigue accumulée en raison des mouvements sociaux - voire "l'usure" a-t-il dit - avec, cette fois, un risque d'attentats à prendre en compte, en plus du hooliganisme.

Par Tom HANCOCK - © 2016 AFP
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