JO-2016

Rio - Perche : l'argent ne fait pas le bonheur pour Lavillenie

  • Publié le 16 août 2016 à 10:45

Renaud Lavillenie n'est pas double champion olympique, ou pas encore: "Air Lavillenie" a échoué lundi soir, face à un jeune Brésilien déchaîné et un public digne d'un stade de foot, l'empêchant de répliquer la performance de Riner deux jours plus tôt.

Hué par le stade olympique, alors qu'il tentait de reprendre le dessus sur Thiago Braz, passé à 6,03 m, le perchiste clermontois, qui décroche la médaille d'argent, lui a donné rendez-vous pour la revanche: "J'espère juste qu'en 2024, on aura les Jeux à Paris et que je lui rendrai la monnaie de sa pièce".

Après un début de concours impeccable, sur un sautoir détrempé par la pluie, la machine Lavillenie s'est enrayée et le moteur a calé au-delà de 5,98 m. Des hauteurs dans les cordes du recordman du monde, qui avait atteint les 6,16 m et dépassé le tsar ukrainien Serguei Bubka, une après-midi de février 2014.

Double champion du monde en salle et septuple champion d'Europe, mais jamais champion du monde en plein air, le Napoléon de la perche a raté son pari. Il n'est pas le second champion olympique de la spécialité à conserver son titre après l'Américain Bob Richards (1952 et 1956).

- Médaillée, puis disqualifiée -

Toute la journée de lundi a, en fait, été placée sous le signe des duels France-Brésil: et à chaque fois, c'est le Brésil qui l'a emporté.

A l'issue des 10 km de natation en eau libre, face à la plage de Copacabana, c'est ainsi une nageuse brésilienne, 4e, qui a profité du déclassement d'Aurélie Muller, médaillée d'argent pendant quelques minutes, puis... disqualifiée, pour avoir coulé son adversaire italienne au moment de franchir la ligne d'arrivée.

Dans la soirée, encore, c'est la "Team Yavbou" du volley, championne d'Europe et victorieuse de la Ligue mondiale 2015... au Brésil, qui a sombré face à la malédiction brésilienne: défaite 3-1 et élimination des JO. "On n'a pas joué au niveau où on voulait être. Il faudra se relever plus tard. Je pense que ce sera dans nos têtes pendant longtemps. Moi, en tout cas, ce sera toute ma vie", a déclaré Antonin Rouzier, pointu de l'équipe de France.

Les volleyeurs n'apporteront donc pas leur obole à l'équipe de France olympique, désormais lestée de 24 médailles, dont 7 en or. Et d'autres se dessinent. Notamment dans ce stade olympique Engenhao, au coeur du quartier de Maracana, mardi soir, avec les spécialistes du 110 m haies Dimitri Bascou et Pascal Martinot-Lagarde, facilement passés à travers les gouttes sur les séries.

- Bolt et Klishina -

Pour les filles du basket et du hand, ce ne sont que les quarts de finale mardi, mais le podium est en ligne de mire. Pour les "Braqueuses", ce seront les Canadiennes au rendez-vous, à 22h15 (03h15 françaises mercredi).
Et pour les handballeuses d'Alexandra Lacrabère, ce sera l'Espagne (à 13h30 locales, 18h30 françaises). Avec une idée fixe en tête: les demi-finales, un cap face auquel elles avaient baissé pavillon à Sydney en 2004, à Pékin en 2008 et à Londres en 2012, à la dernière seconde.

Côté stars, la journée de mardi sera également riche avec notamment le retour d'un certain Bolt, pour les séries du 200 m. Une formalité, évidemment.

Le concours de la longueur féminine sera lui au centre des attentions, avec Darya Klishina, la seule des 68 athlètes russes à avoir échappé à la tornade des révélations du rapport McLaren sur le dopage d'Etat dans son pays. Acceptée à titre exceptionnel en juillet puis exclue samedi par la Fédération internationale (IAAF) et enfin repêchée sur injonction du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans la nuit de dimanche à lundi, elle sera au centre de toutes les attentions.

Les caméras ne devraient pas la rater, quelles que soient ses performances.

AFP

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