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Rixe en Corse: des "membres d'une famille maghrébine" à l'origine des incidents, selon le procureur

  • Publié le 18 août 2016 à 00:13

L'origine des incidents entre "une famille maghrébine" et des habitants du village de Sisco dans le Cap Corse samedi, incombe "à l'évidence" à "des membres de la famille", a déclaré mercredi le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone.


Cinq personnes avaient été légèrement blessées samedi soir durant ces échauffourées dans une crique du village de Sisco en Haute-Corse, qui ont nécessité l'intervention d'une centaine de policiers et gendarmes pour ramener le calme.
Cinq personnes - deux habitants de Sisco et trois frères, résidant aux alentours de Bastia et "d'origine maghrébine", selon le parquet - ont été placées mercredi en garde à vue dans le cadre de l'enquête.
"A l'évidence, à l'origine des incidents se trouvent des membres de la famille maghrébine", a déclaré M. Bessone lors d'une conférence de presse. "Ils ont voulu, dans une logique de caïdat, s'approprier la plage et la privatiser", a affirmé le procureur, ajoutant: "ils ont multiplié (...) des incidents avec un certain nombre de personnes: jets de pierre à proximité d'autres personnes pour les intimider, tensions très fortes, insultes, menaces".
Une "altercation" s'est alors produite entre "un des jeunes du village et des membres masculins de cette famille", a ajouté M. Bessone. "A partir de là, les versions sont diamétralement opposées", a-t-il affirmé.
C'est "la raison pour laquelle j'ai demandé (...) le placement en garde à vue des trois membres masculins de cette famille pour déterminer dans quelle mesure, dans quelle nature et avec quelle intensité ils avaient procédé à des actes de violence sur cet adolescent", a poursuivi le magistrat.
Le parquet, a dit le procureur, souhaite "établir l'intégralité des responsabilités" et "c'est pour déterminer dans quelle mesure deux personnes originaires du village ont participé à ces dites violences qu'ils ont été également placés en garde à vue".

Par Tran Thi Minh Ha - © 2016 AFP
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