Politique

Le livre au vitriol du "sulfureux Patrick Buisson" fait la Une

  • Publié le 28 septembre 2016 à 09:47

Le livre au vitriol de Patrick Buisson, où cet ex-conseiller élyséen règle ses comptes avec Nicolas Sarkozy, vient pimenter la primaire de la droite, constate avec gourmandise la presse de mercredi. Les phrases assassines de l'ancien chef de l'Etat sur ses rivaux, rapportées par Patrick Buisson, sont largement reprises dans les journaux. Le Parisien les rassemble sous le titre : "les vacheries de Sarkozy".

Une chose est sûre pour Le Parisien : "les révélations de Buisson risquent de plomber encore l'ambiance de la primaire". "Le portrait émane certes d'un homme dont la parole peut être sujette à caution, mais d'un homme qui incarne malgré tout une certaine droite, catholique, nationale, tournée vers +le peuple+, dont Nicolas Sarkozy aurait fort besoin dans sa primaire", commente Cécile Cornudet dans Les Echos.

C'est donc bien "l'heure de la revanche (...) pour le sulfureux Patrick Buisson", commente Le Parisien. Libération fait le récit de la disgrâce de Patrick Buisson. "On l'avait laissé en 2014, traqué par la presse, lâché par les siens, coupable d'enregistrements indiscrets durant le quinquennat Sarkozy (...) Maintenant, on sait : la revanche de Buisson pèse près de 500 pages, sort jeudi et s'appelle +La Cause du peuple+", écrit Dominique Albertini.

- "Clapotis du cloaque" -

"En pointant aujourd'hui l'écart entre les paroles et les actes" de Nicolas Sarkozy, "Patrick Buisson apporte - et délibérément - de l'eau au moulin de tous ses concurrents à la primaire", assure Guillaume Tabard dans sa chronique du Figaro.

Dans L'Alsace, Laurent Bodin rappelle que "l?ancien président est mis en cause sur plusieurs fronts". "Cela va l'obliger à se défendre et donc à subir l'actualité, lui qui n'aime rien tant que l'alimenter en sujets, voire en polémiques", ajoute l'éditorialiste.

On a ainsi appris mardi, selon Mediapart, que le carnet d'un ex-dignitaire du régime libyen de Mouammar Kadhafi, mentionnant une série de versements au profit de Nicolas Sarkozy au moment de l'élection présidentielle de 2007, avait été transmis aux enquêteurs.
"Entre la plume vénéneuse d'un conseiller défroqué et le petit carnet magique d'un feu ministre du pétrole libyen, le +tout sauf Sarko+ sert de toile de fond à la primaire de la droite (...) Il faut s'attendre à une campagne empuantie par le clapotis du cloaque", en tire comme conclusion Hervé Chabaud dans L'Union/L'Ardennais.

AFP

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