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La propriétaire d'un palace kidnappée à Nice, aucune piste exclue

  • Publié le 25 octobre 2016 à 13:20

La police était toujours à la recherche mardi de la patronne d'un palace de Cannes, kidnappée la veille près de son domicile à Nice et déjà victime d'une tentative d'enlèvement non élucidée il y a trois ans.


Une enquête a été ouverte pour "enlèvement et séquestration en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Aucune piste n'est exclue par la police judiciaire de Nice. "On en est au stade où il n'y a pas d'information", a-t-on indiqué de source proche du dossier.
La victime, Jacqueline Veyrac, dont l'identité a été révélée plusieurs heures après son enlèvement lundi midi, est âgée de 76 ans. Veuve depuis quelques années, elle est avec son fils à la tête du Grand Hôtel de Cannes, un palace cinq étoiles proche des palmiers de la Croisette et d'un restaurant gastronomique à coté de Nice, La Réserve, près du port.
Les enquêteurs disposent pour l'instant d'un seul élément: le 4x4 noir qu'elle conduisait quand elle a été enlevée et qui a été saisi. Des recherches de la police technique sont en cours, notamment pour tenter d'y retrouver des empreintes laissés par les ravisseurs ou des indices.
Le kidnapping s'est déroulé comme dans un film. Selon la scène décrite par des témoins et rapportée par le procureur Jean-Michel Prêtre, Mme Veyrac était à bord de sa voiture, près de chez elle, dans la rue d'un quartier très passant de Nice. Soudain, des individus surgissent, l'empoignent en lui cachant le visage et l'embarquent sous la contrainte à bord d'un véhicule utilitaire qui démarre aussitôt.
"Une dame de cet âge enlevée dans ces conditions, nous sommes tous très inquiets", a indiqué le procureur de la République.
- déjà victime d'une tentative d'enlèvement -
L'élégante dirigeante hôtelière avait déjà été victime en 2013 d'une tentative d'enlèvement au même endroit, sans que la police ait pu déterminer qui en voulait à Mme Veyrac ni pour quels motifs.
Au restaurant La Réserve mardi, le personnel vaquait à ses tâches. "Navré, on a reçu des consignes de ne rien dire", a indiqué un responsable.
Au Grand Hôtel à Cannes, le personnel avait également ordre de se taire. "On ne fait pas de commentaire sur ce malheureux fait. C'est une affaire personnelle des propriétaires", a-t-on indiqué.
L'établissement, acquis et rebâti en 1963 par la famille Veyrac, est l'un des cinq fleurons de l'hôtellerie cannoise. Il jouit d'une position géographique incomparable, à quelques minutes du palais des Festivals. Ses jardins idylliques donnent directement sur le boulevard de la Croisette avec une vue imprenable et sans vis-à-vis sur la mer.
Jacqueline Veyrac "n'avait pas une présence très importante dans les affaires de l'hôtel" selon Michel Chevillon, le président du syndicat des hôteliers de Cannes. "Elle y était de temps en temps par la force des choses", dit-il, comme lors de la fête grandiose donnée pour les 50 ans de l'établissement en 2013 ou le cocktail donné après une récente rénovation.
Selon lui, Mme Veyrac est une dame comme on n'en fait plus : "Elle sait recevoir sans être une mondaine. Elle a toujours donné une image très positive d'elle et de sa famille. C'est une femme très bien de sa personne, très dynamique, très jeune d'esprit, très gentille et sympathique et qui tient sa place. Elle passe très bien avec les gens, et n'a pas du tout la vie d'une personne âgée".
"Au-delà d'être propriétaire d'un hôtel, c'est une famille très sympathique, des gens très abordables qui à ma connaissance sont proches de leur hôtel, de leurs collaborateurs et de la vie professionnelle des Cannois", ajoute ce responsable.

- © 2016 AFP
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