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Syrie: des familles ont tenté de fuir Alep assiégée

  • Publié le 23 novembre 2016 à 15:33

Une centaine de familles ont tenté de fuir la partie assiégée de la ville syrienne d'Alep où le régime avance en territoire rebelle, mais en ont été empêchées par des tirs, rapporte mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).


Le régime de Bachar al-Assad a accusé mardi les rebelles de retenir les 250.000 civils d'Alep-Est pour "les utiliser comme otages et boucliers humains".
Interrogé par l'AFP, un groupe rebelle a réfuté ces accusations, les qualifiant de "rumeurs" relayées par le régime de Damas.
"Une centaine de familles se sont rassemblées mardi soir près d'un passage entre le quartier (rebelle) de Boustane al-Bacha pour passer dans celui de Cheikh Maqsoud", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire.
Cheikh Maqsoud est une enclave du nord de la ville tenue par les forces kurdes, qui ne soutiennent ni le régime ni les rebelles. Elle est située entre Alep-Ouest tenu par le régime et le secteur Est contrôlé par les rebelles.
"Mais alors que les civils tentaient de passer de l'autre côté, des tirs ont retenti", a indiqué M. Abdel Rahmane, affirmant se baser sur des sources présentes sur le terrain.
Déterminé à obtenir coûte que coûte la reddition du secteur rebelle d'Alep qui lui échappe depuis 2012, le régime a largué mardi des tracts appelant les insurgés à quitter la ville mais aussi à permettre aux "civils qui le souhaitent de partir". "Arrêtez de les utiliser comme otages et boucliers humains", a réclamé l'armée.
Interrogé par l'AFP, un responsable du groupe rebelle Noureddine al-Zinki a démenti toute tentative d'empêcher les civils de partir.
"Ces informations n'ont rien à voir avec la réalité (...) Le régime tente à tout prix de relayer des rumeurs pour porter atteinte à la détermination des révolutionnaires et ceux qui les soutiennent au sein de la population à Alep", a-t-il déclaré.
L'armée du régime a lancé une vaste offensive le 15 novembre sur Alep-Est et a depuis avancé rapidement dans la partie nord-est, notamment à Massaken Hanano, dont elle "contrôle désormais presque la moitié", selon M. Abdel Rahmane.
La prise de Massaken Hanano permettrait au régime de couper le secteur rebelle en deux, en isolant le nord du sud.

Par Baptiste BECQUART - © 2016 AFP
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