Tennis

Coupe Davis : un avantage en profondeur pour France-Grande-Bretagne

  • Publié le 7 avril 2017 à 11:52

Privé de ses têtes d'affiche, le tennis français va pouvoir montrer la profondeur de son réservoir, en quart de finale de la Coupe Davis, de vendredi à dimanche à Rouen, contre des Britanniques plus diminués encore par l'absence du N.1 mondial Andy Murray.

Sans Jo-Wilfried Tsonga, jeune père, ni Gaël Monfils ni Richard Gasquet, encore convalescents, sans Gilles Simon non plus, relégué au rang de remplaçant après un début de saison décevant, ce sont Lucas Pouille et, plus surprenant, Jérémy Chardy qui joueront les simples.

"En France, on n'a pas de joueur capable de gagner une rencontre tout seul. Par contre on a une force, c'est un réservoir de joueur très important. Chardy est peut-être le neuvième français, mais il vient de battre Marin Cilic (N.8 mondial, à Miami) qui nous a éliminés l'année dernière (en demi-finale en Croatie)", a commenté le capitaine Yannick Noah.

Dans le tennis français, l'arrière-ban a de l'allure. Chardy, N.9 national donc, occupe la 68e place à l'ATP. Si le capitaine britannique Leon Smith avait dû piocher aussi loin dans la hiérarchie de son pays, il aurait sélectionné un certain Lloyd Glasspool, N.9 britannique, mais seulement 373e mondial.
Au dernier classement ATP, la France est le pays qui dispose du plus grand nombre de top 100, onze, un de plus que l'Espagne, alors que la Grande-Bretagne n'en a que quatre.

C'est un peu la même chose en double. Le forfait de Pierre-Hugues Herbert, partenaire habituel de Nicolas Mahut, n'a pas tracassé outre mesure Noah car il avait en réserve un autre vétéran, Julien Benneteau, vainqueur de Roland-Garros en 2014 (avec Edouard Roger-Vasselin) pour affronter Jamie Murray, le frère aîné d'Andy, et Dominic Inglot. Longtemps associés, Mahut et Benneteau, 35 ans tous les deux, ont refait équipe en février au tournoi de Marseille. Et ils sont allés jusqu'au bout (en battant Inglot, et le Néerlandais Robin Haase, en finale).

- Des Britanniques peu terriens -

Dans une épreuve où il est souvent préférable d'avoir un seul cador plutôt que plusieurs bons joueurs - la France l'a vérifié à ses dépens contre la Croatie de Marin Cilic l'an passé et la Grande-Bretagne d'Andy Murray il y a deux ans - la densité devrait pour une fois payer, surtout sur terre battue.

En ouverture vendredi, Pouille, 17e mondial, sera largement favori contre Kyle Edmund (47e) dans son premier match en tant que N.1, dès sa troisième sélection, même si l'unique face-à-face entre eux (et le seul aussi entre les quatre titulaires du simple) a tourné à l'avantage du Britannique en janvier à Brisbane, sur abandon.

Chardy aussi a la faveur du pronostic dans le deuxième simple face à Dan Evans 44e), en dépit du léger écart de classement, car le leader britannique de rechange ne cache pas sa répugnance à jouer sur l'ocre. Il n'y a d'ailleurs pas mis les pieds depuis près de deux ans. Le Palois, lui, a joué deux fois les huitièmes de finale à Roland-Garros.

Noah, bien sûr, se méfie et compte sur le public de la Kindarena pour apporter le petit plus qui pourrait faire la différence. "Tout ce qu'on entend, c'est qu'on va gagner parce que Murray n'est pas là. Moi j'essaie de trouver des relais pour dire aux gens que ça va être très difficile", a dit le capitaine.
 

AFP

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