Election présidentielle

Les candidats jettent leurs forces dans la dernière ligne droite

  • Publié le 18 avril 2017 à 14:14

Les candidats jettent toutes leurs forces dans la dernière ligne droite avant le premier tour, toujours aussi indécis, de l'élection présidentielle. Il reste quatre jours aux onze candidats pour tenter de convaincre les nombreux indécis avant la clôture de la campagne officielle, vendredi à minuit. Passé ce délai, et jusqu'au premier tour dimanche, il sera notamment interdit de diffuser tout message de propagande électorale, comme d'introduire un nouvel argument de polémique auquel les autres candidats ne pourraient pas répondre.

En attendant, les concurrents redoublent d'efforts. Dès potron-minet mardi, Emmanuel Macron a arpenté les allées du marché de Rungis (Val-de-Marne), se présentant comme "le candidat du travail" et de la feuille de paie. Dans l'après-midi, le candidat d'en Marche! doit visiter une usine de l'opticien Krys, dans les Yvelines. Après avoir rempli Bercy lundi, il tiendra une réunion publique mercredi à Nantes, puis vendredi à Amiens et à Arras.

M. Macron continue d'être la cible des partisans de François Fillon, tel François Baroin qui l'a qualifié de "porte-parole du communautarisme". M. Fillon, lui, a réaffirmé sa conviction d'accéder au second tour et a confirmé son intention de former une majorité allant "de François Baroin à Sens commun", dont des représentants pourraient intégrer son gouvernement.

M. Fillon, qui a volé au secours de Christian Estrosi, sifflé à la tribune lundi à Nice, se rend mardi à Calais avant un meeting à Lille. Il devrait s'afficher avec Alain Juppé mercredi à Paris lors d'une visite d'une école. Le même jour, son concurrent à droite, Nicolas Dupont-Aignan, tiendra son grand meeting au Cirque d'Hiver à Paris.

- "Ca fait une voix de plus" -

Marine Le Pen n'a elle aussi, pour l'heure, qu'un seul meeting au programme cette semaine, mercredi à Marseille. La candidate du Front national, qui multipliera les interventions médiatiques cette semaine, a durci le ton lundi au Zénith de Paris en prônant un "moratoire" sur "l'immigration légale". Quant au soutien de son père Jean-Marie Le Pen, "ça fait une voix de plus", a-t-elle balayé.

Une des attractions de la journée de mardi sera sans doute Jean-Luc Mélenchon, dont le meeting à Dijon sera reproduit par hologramme à Nantes, Nancy, Grenoble, Clermont Ferrand et au Port à La Réunion. Lundi, l'ancien ministre de Lionel Jospin a vogué à bord de la "péniche insoumise", de Bobigny à Paris. Il a mis en garde ses partisans contre la "poignée de voix" qui pourrait lui manquer pour accéder au second tour.

Distancé dans les sondages, Benoît Hamon réunit ses soutiens mercredi Place de la République à Paris. Auparavant, il poursuit son périple dans l'ouest de la France mardi avec un déplacement à Pau et un meeting à Toulouse, où Jean-Luc Mélenchon s'est produit dimanche.

Philippe Poutou tient son grand meeting de campagne mercredi à Aubervilliers en compagnie d'Olivier Besancenot, son prédécesseur sous les couleurs du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) tient une réunion publique mercredi à Lille. Jacques Cheminade se produit mardi à Paris, François Asselineau mercredi à Nantes. Jean Lassalle poursuit sa campagne mardi en Corse et mercredi en Lorraine.

Le débat initialement prévu jeudi sur France 2 est annulé, certains candidats dont Jean-Luc Mélenchon s'y étant opposés. La chaîne publique continue pour l'heure d'annoncer en lieu et place une interview par candidat.

AFP

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