Après l'indignation provoquée par la plaisanterie de mauvais goût

Kwassa-kwassa: Macron prône "l'apaisement" avec son homologue comorien

  • Publié le 6 juin 2017 à 02:52

Emmanuel Macron et son homologue comorien Assoumani Azali se sont entretenus au téléphone, convenant de "travailler dans un esprit d'apaisement et de confiance mutuelle" après l'indignation provoquée par la plaisanterie du président français sur les kwassa-kwassa, a indiqué lundi l'Elysée.


Lors d'un déplacement en Bretagne jeudi, le chef de l'Etat français avait plaisanté au sujet de ces frêles embarcations sur lesquelles périssent de nombreux migrants comoriens tentant de rejoindre Mayotte, le département français voisin. Le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Bacar Dossar, avait exigé un peu plus tôt lundi des excuses du président français, jugeant sa plaisanterie "choquante et méprisante". De son côté, la présidence comorienne avait déploré une "déclaration inconsidérée" à mettre "sur le compte de la jeunesse" du président français.

Qualifiant l'échange téléphonique de "cordial, ouvert et constructif", l'Elysée a précisé que les deux présidents avaient évoqué à plusieurs reprises la "relation indispensable" entre leurs deux pays. Outre "l'apaisement" de cette relation, ils sont convenus de "renforcer la coopération dans tous les domaines entre les Comores et la France pour empêcher de nouveaux drames humains".

Les deux chefs d'Etat ont également décidé de "réunir à brève échéance le Haut conseil paritaire franco-comorien" sous l'égide de leurs ministres des Affaires étrangères pour aborder "à la fois les enjeux de sécurité et de développement". Il s'agit, ont-ils également souligné de "surmonter les contentieux qui ont divisé (leurs) deux pays pendant des décennies".

Les migrants, qui partent notamment de l'île comorienne d'Anjouan, empruntent ces "kwassa-kwassa" pour rallier les côtes de Mayotte illégalement, parfois au péril de leur vie. Ces traversées ont causé "entre 7.000 et 10.000 morts depuis 1995", selon un rapport du Sénat français de 2012.

Lors de sa visite en Bretagne, Emmanuel Macron avait lâché sur le ton de la plaisanterie : "Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c'est différen. Face à l'indignation sucitée par ces propos, l'Elysée avait reconnu samedi "un trait d'humour malheureux qui a pu blesser".

AFP

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3 Commentaires
cheche
cheche
6 ans

Ce n'est pas le premier president à se faire 'b.." par des micros ou cameras indiscretes.Macron est un bleusaillon, il fera gaffe la prochaine fois..

CHABAN
CHABAN
6 ans

Trait d'humour !
Pauvre type !

Jose
Jose
6 ans

Aujourd’hui"hui, dire tout haut ce que la majorité pense tout bas est un crime !

La dictature des minorités bien-pensantes !