Assemblée

Philippe pour une dose de proportionnelle

  • Publié le 13 juin 2017 à 11:34

Edouard Philippe a jugé mardi qu'il serait "utile" d'introduire "une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale", tout en s'interrogeant sur le niveau auquel fixer ce changement prôné par Emmanuel Macron dans le mode de scrutin législatif.

"Je pense qu'il est utile qu'une dose de proportionnelle soit introduite à l'Assemblée nationale". "Ca permet d'ouvrir la répartition des sièges à des courants politiques qui ont du mal à franchir le cap démocratique du scrutin majoritaire", a déclaré le Premier ministre sur franceinfo.

"Après, il y a un sujet sur la dose. Est-ce que c'est une petite dose, une dose totale? Là, il y a un sujet", a poursuivi M. Philippe.
"Je ne sais pas si ce sera dix ou vingt (pour cent, NDLR), c'est quelque chose qu'il faut regarder dans le détail pour savoir combien de parlementaires restent à l'Assemblée nationale et comment est-ce qu'on organise la nouvelle assemblée, avec moins de députés sans doute, avec un mode de scrutin différent pour les désigner", a-t-il développé.

Emmanuel Macron s'est engagé pendant la campagne présidentielle à introduire une dose de proportionnelle aux législatives, ainsi qu'à réduire d'un tiers le nombre de parlementaires.
Son parti est arrivé nettement en tête du premier tour des législatives dimanche, ce qui lui assure selon toute probabilité une large majorité au Palais Bourbon.

"Les résultats du premier tour laissent à penser qu'il y aura une majorité, et je m'en réjouis". Mais "je suis d'une très grande prudence et d'une très grande humilité vis-à-vis du suffrage des Français", a également déclaré M. Philippe. "J'entends (...) ceux qui disent qu'il y a un risque à ce qu'il y ait une majorité trop puissante. Je me permets d'indiquer que la démocratie française, elle repose sur une majorité parlementaire et sur d'autres piliers du pouvoir. Le Sénat par exemple", contrôlé par Les Républicains dont il est issu, a fait valoir le Premier ministre. "Il y aura un débat. Il y aura un débat au sein de l'Assemblée nationale, parce qu'il y aura des oppositions", a-t-il assuré.
 

AFP

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