Ils ont été assassinés au nom de l'EI

Minute de silence à la mémoire du couple de policiers tués à Magnanville

  • Publié le 13 juin 2017 à 15:20

"La douleur d'avoir perdu deux des nôtres est encore vive et ne s'effacera jamais": c'est avec ces mots que le préfet des Yvelines a rendu un court hommage au couple de policiers assassinés il y a un an à Magnanville, en banlieue ouest de Paris, avant une minute de silence au commissariat de Versailles.


Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police et adjoint du commissariat des Mureaux et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, ont été assassinés à coups de couteau à leur domicile par un homme de 25 ans, Larossi Abballa.
Jean-Baptiste Salvaing a été attaqué devant son pavillon. Larossi Abballa est ensuite entré dans le domicile du couple, séquestrant puis égorgeant Jessica Schneider, sous les yeux de leur petit garçon de trois ans et demi.
Avant d'être abattu par le Raid, Abballa avait revendiqué son acte au nom du groupe Etat islamique et promis de nouvelles attaques, sur une vidéo postée en direct sur les réseaux sociaux.
"Ce crime atroce a profondément meurtri les fonctionnaires de police des Yvelines, quel que soit leur statut, ainsi que l'ensemble de nos concitoyens", a poursuivi Serge Morvan devant 200 policiers du commissariat de Versailles, en civil ou en tenue.
Des minutes de silence ont également été respectées dans les autres commissariats des Yvelines, notamment aux Mureaux et à Mantes, ainsi qu'à Pézenas, dans l'Hérault, d'où était originaire Jean-Baptiste Salvaing.
A Magnanville, commune de 6.000 habitants à 60 km à l'ouest de Paris, pas de cérémonie en revanche, par désir d'"apaisement".
"Un an que nous vivons avec les stigmates de cet attentat. (...) Rien ne sera plus jamais comme avant", a indiqué le maire Michel Lebouc dans un communiqué posté sur le site internet de la commune. "Nous avons décidé de proposer un recueillement silencieux et intime" et non un "rassemblement", les habitants ayant "fait part de leur souhait d'apaisement".
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb doit se rendre aux commissariats des Mureaux et de Mantes-la-Jolie mercredi après-midi.

Par Jamil NASSER - © 2017 AFP

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