Meeting de Paris

Lavillenie et Darien en mode mondial

  • Publié le 1 juillet 2017 à 11:06

Le perchiste Renaud Lavillenie, loin de sa forme optimale, et Garfield Darien, devenu mercredi le 2e performeur de l'année sur 110 m haies, vont passer un test grandeur nature dans l'optique des Mondiaux (4-13 août), samedi lors du meeting de Paris comptant pour la Ligue de diamant.

Alors que le compte à rebours est lancé pour le grand rendez-vous londonien, les deux Français vont être confrontés à ce qui se fait de mieux en ce moment dans leur spécialité au cours de cette étape parisienne du circuit d'élite de l'athlétisme, passée du Stade de France au modeste stade Charléty, faute d'un sponsor-titre et d'une affluence à la hauteur du plateau.

Pour Lavillenie, opposé notamment à l'Américain Sam Kendricks, qui vient tout juste de passer 6 m pour la première fois de sa carrière, et au champion du monde Shawn Barber, il faudra effacer la désagréable impression laissée à Nancy mercredi. Avec un piètre saut à 5,51 m, le détenteur du record du monde (6,16 m) a été très loin du compte même s'il réfute toute inquiétude.

"Beaucoup ont tendance à oublier que j'étais sur une jambe cet hiver et il a fallu que je me reconstruise. Ce n'est pas suffisant pour gagner des gros meetings et me satisfaire pleinement mais on est à plus de 5 semaines des Championnats du monde et beaucoup de choses peuvent changer et évoluer", a déclaré vendredi le médaillé d'or des JO-2012 qui tentera de décrocher à Londres le seul grand titre qui manque à son palmarès.

C'est au contraire dans une forme ascendante que Garfield Darien va se présenter au départ du 110 m haies. Le Français de 29 ans a frappé fort mercredi à Ostrava en claquant un magnifique record personnel (13 sec 09) qui le place juste derrière le champion olympique Omar McLeod (12 sec 90) au bilan de 2017 et en fait un candidat sérieux pour le podium mondial.

Cela tombe bien puisque le Jamaïcain sera présent à Paris pour le défier, en compagnie du champion du monde 2015, le Russe Sergey Shubenkov, autorisé à concourir sous drapeau neutre, son pays étant suspendu par la Fédération internationale après les révélations du rapport McLaren sur un dopage institutionnalisé.

- Un triathlon pour Mayer -

Au moment où la France est privée de son recordman national Pascal Martinot-Lagarde, blessé et forfait pour la saison, et que le médaillé de bronze de Rio Dimitri Bascou est en convalescence, Darien ne peut plus se cacher et va devoir désormais assumer son nouveau statut.
"Il ne faut pas que je me contente de ça, ce n'est qu'un passage. Il faut que je continue à être aussi régulier", avait-il expliqué à Ostrava.

Autre vedette française en lice: Kevin Mayer. Le 2e des JO-2016, qui a décidé de ne pas faire de décathlon avant les Championnats du monde, poursuit sa préparation en s'offrant un triathlon (javelot, 110 m haies, longueur).

Il faudra également suivre Pierre-Ambroise Bosse, 4e à Rio sur 800 m, et qui a effectué une toute petite rentrée à Nancy mercredi (5e). Face à l'armada kényane, le Français aura fort à faire mais cherchera dans un premier temps à arracher les minima pour Londres (1:45.60).

- Thompson sur 100 m -

Au rayon stars internationales, le public de Charléty pourra admirer la reine du sprint Elaine Thompson sur 100 m, le double champion olympique américain Christian Taylor, l'homme qui menace dangereusement le vieux (22 ans) record du monde de Jonathan Edwards sur le triple saut (18,29 m), et l'incontestable N.1 mondial actuel à la hauteur, le Qatari Mutaz Essa Barshim, avec comme adversaire de poids le 3e sauteur de l'Histoire, l'Ukrainien Bohdan Bondarenko (2,42 m).
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Attention aussi à l'Allemand Thomas Rohler, devenu en 2017 le 2e lanceur de javelot de l'Histoire (93,90 m) et d'une régularité incroyable à plus de 90 m.

Le 1500 m dames pourrait également faire des étincelles avec la Néerlandaise Sifan Hassan, ultra dominatrice cette année, qui sera en duel avec la vainqueur de Rio, la Kényane Faith Kipyegon, ainsi que le 3000 m steeple avec la détentrice du record du monde et championne olympique Ruth Jebet.

AFP

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