France - Justice

Affaire Grégory: confrontation entre Murielle Bolle et son cousin le 28 juillet

  • Publié le 7 juillet 2017 à 19:15

Une confrontation entre Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory aujourd'hui soupçonnée d'enlèvement et écrouée, et un cousin, dont le témoignage récent a été déterminant dans sa mise en cause, aura lieu le 28 juillet à Dijon, a annoncé vendredi son avocat.


"Nous avons reçu une convocation", a précisé Me Jean-Paul Teissonnière à l'AFP, affichant sa "satisfaction" d'être fixé sur ce face-à-face qui aura lieu "à partir de 14H00" devant la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon, chargée de l'enquête. L'autre avocat de Murielle Bolle, Me Christophe Ballorin, avait annoncé plus tôt vendredi son intention de "déposer plainte pour faux témoignage et dénonciation calomnieuse" contre ce nouveau témoin, avertissant que le même sort serait réservé à "tout apprenti corbeau" qui apparaîtrait dans cette affaire.

La défense déposera également, lundi, une demande de remise en liberté de cette femme de 48 ans, cible selon eux "des insultes, des cris de haine, des menaces de mort" de la part d'autres détenus de la prison où elle est incarcérée. En grève de la faim depuis jeudi, Murielle Bolle a déjà obtenu une nouvelle cellule avec douche, ce qui lui évite une partie des trajets au sein de la prison.

Sa rétractation éclair, il y a plus de 32 ans, après son témoignage accablant son beau-frère Bernard Laroche pour le rapt de Grégory, 4 ans, retrouvé mort dans la Vologne, est au c?ur des investigations. La déposition du cousin vient conforter la thèse de violences familiales ayant conduit à la volte-face de Murielle Bolle, mais ses avocats parlent d'un "tissu d'inepties".

A la mi-juin, l'arrestation de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, avait relancé spectaculairement ce dossier des plus énigmatiques. Soupçonnés d'être les fameux "corbeaux" de l'affaire et mis en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort, les deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu'alors, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire strict.
AFP

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