Il a disparu il y a 25 ans

Le "message personnel" des Francofolies à Michel Berger

  • Publié le 13 juillet 2017 à 17:12

Francofolies rime avec nostalgie pour la deuxième journée du festival, qui rend hommage à Michel Berger, disparu il y a 25 ans, avec une création inédite du chanteur Christophe Willem et du pianiste-arrangeur Yvan Cassar.


La jeune scène hexagonale tiendra le haut du pavé rochelais en ce jeudi: la pop de Barbagallo et François & The Atlas Mountain en tête, avant une soirée animée sur la grande scène Jean-Louis Foulquier par l'atypique rappeur Giorgio, suivi de MHD, Black M et Kungs qui trustent les premières places des charts.

Au lendemain d'une première soirée marquée par le beau moment offert par Dick Annegarn, le grand théâtre de La Coursive s'apprête pour sa part à vivre un autre temps fort, avec "Message personnel", la création de cette 33e édition confiée à Christophe Willem, héritier a priori naturel de la génération Berger.

Naturel, mais pas tant que ça à en croire l'intéressé: "Pour être très honnête, je n'étais très au fait de l'univers de Berger. Quand Gérard Pont et Florence Jeux, la programmatrice, m'ont proposé de faire cette carte blanche, j'ai hésité. Mais ils m'ont convaincu en me disant: +Berger, c'était le piano, des mélodies assez anglo-saxonnes pour un Français. Il y a quand même une filiation qui existe avec toi, que tu t'en rendes compte ou pas.+"

"Il y avait un challenge. Et l'évidence c'était de le faire avec Yvan, parce qu'il a cette capacité à amener dans des univers qui me parlent des titres qui me semblent éloignés à première vue. Il a réussi à faire en sorte que les chansons de Michel Berger deviennent les nôtres le temps d'une soirée. Je n'ai donc pas la sensation de faire un karaoké", ajoute le chanteur né l'année où Berger sortait son album "Voyou" (1983).
Pour Yvan Cassar, collaborateur depuis 25 ans des plus grandes stars de la musique française, de Johnny Hallyday à Charles Aznavour, en passant par Jean-Jacques Goldman, Mylène Farmer ou Jean-Michel Jarre, se mesurer à un artiste aussi patrimonial que Berger "a été un peu intimidant au début".

- Des classiques, des surprises -

"Dans une entreprise comme celle-là, il faut être simple et modeste. Il ne s'agit pas de se dire qu'on va tout révolutionner. On n'invente rien", explique l'arrangeur, qui a tout de même choisi de "casser certains codes" en jouant avec plusieurs pianos pour faire ressortir la modernité de l'œuvre du père de "Starmania".

Il a fallu environ trois mois aux deux artistes pour s'approprier la musique et les mots de Berger, assurer les répétitions et peaufiner la mise en scène.

"C'est beaucoup de travail pour une seule soirée, mais c'est ça qui est excitant et un peu stressant aussi. Être au rendez-vous, ne pas se louper. C'est le type challenge qui reste dans une vie", souligne Yvan Cassar. Les plus grands tubes de Berger, comme le "Paradis blanc" ou "Il jouait du piano debout" seront "évidemment" au programme. Mais il y aura aussi des reprises de titres écrits pour les autres par l'auteur-compositeur-interprète mort à 44 ans, le 2 août 1992. Le duo espère "surprendre".

Plus tôt ce jeudi après-midi, dans une autre aile de La Coursive, dans le cadre plus confiné du Théâtre Verdière, le Toulousain Barbagallo présentera sa pop lumineuse, aérée et nimbée d'une poésie bien à lui. Particularité: il joue en même temps de la batterie, son instrument fétiche qui lui a fait faire le tour du monde et un nom en accompagnant le groupe électropop australien Tame Impala.

Pop le jour, électro la nuit, La Rochelle vibrera enfin du côté de la salle de La Sirène avec une soirée électro assurée par Thérapie Taxi, Nuski & Vaatu, Killason, Superpoze, Peel & Greem et Sinners.
AFP

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