Irak

Attaque suicide dans une centrale électrique, sept morts

  • Publié le 2 septembre 2017 à 19:14

Trois kamikazes déguisés en membres des forces de sécurité ont attaqué samedi une centrale électrique au nord de Bagdad, faisant sept morts et 12 blessés, ont indiqué à l'AFP des responsables des services de sécurité et un survivant.


"A 02H00 du matin (23H00 GMT), nous avons été réveillés par des tirs", a raconté à l'AFP Abdel Salam Ahmed, un employé de la centrale de Samarra, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad.
"Nous avons couru pour nous échapper et sommes tombés sur un (des jihadistes). Certains d'entre nous se sont cachés et deux ont couru vers la sortie. Ils ont crié +nous sommes des employés+ mais les jihihadistes les ont abattus", a-t-il rapporté depuis son lit d'hôpital où il est soigné pour des blessures par balles aux jambes.

Les trois kamikazes portaient des ceintures d'explosifs sous "des uniformes militaires", a indiqué le général Qassem al-Tamimi, chef des forces de sécurité chargées de la protection des installations électriques et pétrolières.
Ils ont tué "sept personnes et blessé 12 autres", selon un officier de police qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat. Un assaillant est parvenu à faire détoner sa ceinture tandis que les deux autres "ont été abattus et les employés évacués" après l'intervention des forces de sécurité, accompagnées d'une unité paramilitaire présente dans les environs, a indiqué la même source.
La centrale n'a pas cessé de fonctionner, a précisé le général Tamimi.


Dans l'enceinte du bâtiment, les préfabriqués où se trouvaient les employés ont été soufflés par les explosions, tandis que plusieurs camions-citernes ont été fortement endommagés, a constaté un journaliste de l'AFP. Les restes d'un kamikaze gisaient au sol.
Cette attaque intervient au premier jour des célébrations pour les chiites d'Irak de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.
Elle n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais elle rappelle le mode opératoire du groupe ultraradical sunnite Etat islamique (EI).
En 2014, l'EI s'emparait lors d'une offensive fulgurante de près d'un tiers de l'Irak face à des troupes en pleine débandade. Il a depuis largement reculé et ne tient plus que deux poches dans le pays.
L'organisation jihadiste mène toutefois régulièrement des attaques dans des villes reprises par les autorités irakiennes.

Par Claire DOYEN - © 2017 AFP

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