Disparu il y a trois mois, le jeune gendarme aurait été vu récemment

Delphine Caizergues : "je vais retrouver mon fils, j'en suis convaincue"

  • Publié le 16 septembre 2017 à 19:47
  • Actualisé le 16 septembre 2017 à 19:58

Delphine Caizergues ne perd pas l'espoir de retrouver son fils, Mathieu. Le jeune gendarme a disparu il y a trois mois dans Mafate alors qu'il faisait une randonnée avec deux amis. La mère de famille, arrivée dans l'île ce mercredi 13 septembre 2017 avec plusieurs proches, a rencontré des témoins affirmant avoir croisé son fils. Déterminée, elle vient de stopper sa vie professionnelle - elle est coiffeuse de métier -, pour continuer d'enquêter sur cette mystérieuse disparition. "Je suis convaincue de le retrouver" souffle Delphine Caizergues

 

- Les témoins clés -

L’espoir revient depuis la rencontre des proches du gendarme mobile, porté disparu depuis le 23 juin à Mafate, avec des témoins qui l’auraient aperçu à la Crête le samedi 9 septembre. Un tournant estime la famille. "Nous avons rencontré ces pique-niqueurs et avons eu d’autres témoignages plausibles. Je me suis effondrée en larmes comme une maman qui a perdu son fils et qui apprend qu’il est certainement vivant. Les témoins décrivent quelqu’un de très amaigri et parlent d’un détail particulier que nous n’avons pas communiqué", témoigne Delphine Caizergues, ce vendredi 15 septembre.

- Le dernier signalement -

Le jeune homme aurait été vu à Saint-Louis ce mardi 12 septembre. "Une dame l’a vu. Ils ont échangé quelques mots mais il est reparti quand il s’est rendu compte qu’elle l’avait peut-être reconnu. Il demandait sa route", lance-t-elle. "On nous laisse entendre que Mathieu était craintif et qu’il avait peur de quelque chose. Il se cache. C’est étonnant mais il a eu un choc à la tête. Et depuis on ne sait plus rien. On envisage tout", ajoute-t-elle.

- Un nouvel avis de recherche -

Avant notre appel téléphonique, Delphine Caizergues s’apprêtait à récupérer des avis de recherche de son fils pour aller les placarder. De Saint-Joseph à Saint-Leu. "On pense que Mathieu remonte vers l’Ouest mais on va aussi placarder dans l’Est car il bouge beaucoup", note-t-elle. Une opération menée entre autres avec son second fils, son compagnon et le père de Mathieu.

"On n’a jamais retrouvé son corps et sa réapparition me donne des ailes. Je suis pressée de le retrouver avant qu’il ne lui arrive des choses plus graves." Cette fiche comporte des informations physiques sur lui. Sur la photographie, on aperçoit Mathieu avec des cheveux et une barbe plus longs que sur l’avis de recherche diffusé lors de la première venue dans l’île de sa mère, fin juin. La Montpelliéraine attend les retombées de cette action afin de voir si les langues se délient. "Selon les appels, on délimitera une zone de recherche plus précise."

- L’aide des Réunionnais -

Delphine Caizergues confie avoir trouvé une seconde famille à La Réunion. Des bénévoles se proposent de l’aider via la page Facebook : Retrouvons Mat. Sans compter les messages de soutien. Elle loge actuellement dans un gîte à Saint-Gilles. "On repartira quand on l’aura retrouvé. Il faut qu’on le trouve. On a fait la connaissance d’un homme qui habite dans l’Ouest. Il connaît du monde et sait où chercher. C’est un soutien très important pour nous", précise-t-elle.

Certains soutiens locaux veulent aussi participer aux recherches. "Nous n’avons pas beaucoup d’appels et tant mieux car cela veut dire que les informations que nous avons sont précises et pas farfelues." En métropole, les appuis existent égalemement. Notamment avec la création d’une cagnotte pour régler les frais de transport et d’hébergement. Sans oublier le soutien moral des amis. Si vous avez des informations concernant Mathieu, n'hésitez pas à contacter la gendarmerie en composant le 17 ou en appelant la famille au 06 50 48 40 13.

- Et si ce n’était pas Mathieu -

Une éventualité à laquelle la mère de famille réfléchissait. "Entre samedi et mercredi, j’ai pensé au fait que ce n’était peut-être pas lui mais quand j’ai rencontré les témoins, j’ai été certaine qu’ils avaient vu Mathieu. J’ai montré à ces gens des photos de lui et fait écouter des messages où on entendait sa voix. Il n’y a aucune place pour le doute", précise Delphine.

- Sur cette mystérieuse disparition -

"Mathieu est très sportif mais il a reçu un coup sur la tête durant sa randonnée. Il fuit et a peut-être peur de quelque chose. Si je le retrouve, je vais le prendre dans mes bras et le serrer très fort. Je suis convaincue de le retrouver. J’ai fait tatouer son prénom sur mon bras lors de notre premier séjour ici. Je tatouerai la date de nos retrouvailles. Ce sera sa deuxième naissance", commente Delphine Caizergues.

- Le point sur l’enquête -

La section de recherches continue de vérifier les différents témoignages sur d’éventuels signalements de Mathieu. "La gendarmerie ne nous a pas contactés. Concernant la bouteille qu’aurait manipulée Mathieu, nous n’avons pas de nouvelles. Nous pensons qu’elle est partie en métropole pour une recherche d’ADN. Nous espérons qu’il y aura une recherche d’empreintes. Visiblement, la piste ne les a pas interpellés plus que ça", lance-t-elle.

- Le déroulé des événements -

Le samedi 9 septembre, des pique-niqueurs apercevaient un homme correspondant à la description du gendarme mobile. Un signalement effectué dans les hauts de Saint-Joseph, à la Crête. Les témoins l’auraient formellement identifié.

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Le 30 août, les recherches reprenaient avec l’hélicoptère du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne).


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Le 27 juillet, le procureur de Saint-Denis, Éric Tuffery ouvrait une information judiciaire pour non-assistance à personne en danger. Deux amis de Mathieu Caizergues, partis avec lui randonner à Mafate, sortaient aussi de garde à vue.

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Le 23 juin, l’homme de 24 ans, gendarme détaché à la brigade de la Possession, était vu pour la dernière fois dans la montée du Maïdo en fin d’après-midi. Il participait à une randonnée avec deux amis. Ces derniers, constatant sa disparition, alertaient les secours vers 20 h 30. Trois heures après leur retour au parking. La gendarmerie lançait un appel à témoins dans la foulée. Un chien de Saint-Hubert, doté d’un flair exceptionnel, aidait même les militaires à retrouver sa piste. En vain.

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ts/www.ipreunion.com

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