Making-of du photographe Angelos Tzortzinis

La catastrophe silencieuse qui frappe l'environnement de la Grèce

  • Publié le 1 octobre 2017 à 02:58
  • Actualisé le 1 octobre 2017 à 08:25

C'est une "petite" marée noire dont personne ne parle vraiment, qui a frappé récemment l'île de Salamine, près d'Athènes. Mais pour Angelos Tzortzinis, photographe de l'AFP basé dans la capitale grecque, c'est une catastrophe silencieuse, qui mérite que l'on s'y arrête pour illustrer au plus près la fragilité de notre environnement naturel. Il raconte les coulisses de son reportage.

 

Salamine (Grèce) -- A 16 ans, j'y avais passé l'été à me baigner. La mer y était claire. Maintenant tout a changé. La " petite " marée noire qui a frappé l'île de Salamine et la riviera athénienne après le naufrage, le 10 septembre, d'un tanker au large de la capitale grecque n'a pas fait la une ailleurs dans le monde. Les autorités l’ont jugée gérable. Mais elle mérite que l'on s'y arrête, pour illustrer au plus près la fragilité de notre environnement.

En 2001, j'avais passé l’été avec un ami à Salamine. L'île est toute proche d'Athènes, il est facile et pas cher d'y aller pour passer la journée. Je me souviens encore de ses eaux claires.

Je n'y étais pas retourné, jusqu'au naufrage du tanker Agia Zoni II. Il contenait 2.200 tonnes de pétrole, à comparer au désastre de l'Amoco Cadiz (220.000 tonnes).
Les deux premiers jours, personne n'a réalisé l'ampleur de la pollution, et quand j'ai pris le bateau le 12 septembre pour l'île, je ne savais pas ce qui m'attendait. Je suis d'abord allé sur la plage Selinia. Et c'est là que j'ai vu la mer noire, senti la forte odeur du pétrole.

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