Pour obtenir les droits télé de la Coupe du Monde, selon la police italienne

Le président du PSG a prêté une villa en Sardaigne à un cadre de la Fifa

  • Publié le 13 octobre 2017 à 18:27
  • Actualisé le 13 octobre 2017 à 18:42

La police italienne a annoncé vendredi avoir perquisitionné et saisi une villa à Porto Cervo, en Sardaigne, qui serait selon les enquêteurs le "moyen de corruption" utilisé par le PDG de beIN Media Nasser Al-Khelaïfi, par ailleurs patron du PSG, envers Jérôme Valcke, ancien N.2 de la Fifa.


Selon un communiqué de la police italienne, la villa en question, dont la valeur est estimée à sept millions d'euros, "constitue le +moyen de corruption+ utilisé par Nasser Al-Khelaïfi (...) à l'encontre (de Jérôme Valcke) pour acquérir les droits télévisés relatifs aux Coupes du monde de la Fifa pour les années 2018 à 2030".
La "Villa Bianca" appartient à une société immobilière établie à l'international, mais était à la disposition de Jérôme Valcke, selon le même communiqué.
L'opération de vendredi a été menée en présence d'un "représentant du ministère public de la Confédération helvétique".
La police italienne précise encore que plusieurs personnes, "liées à divers titres à la société propriétaire de la villa" ont été interrogées. Des documents et du matériel informatique ont également été saisis.
Jeudi, le ministère public de la Confédération helvétique avait annoncé enquêter depuis le 20 mars 2017, à l'encontre à la fois de Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la Fifa, déjà suspendu 10 ans pour d'autres faits de corruption, et du Qatari Nasser Al-Khelaïfi, PDG de la société beIN Media, "en lien avec l'octroi de droits média pour les Coupes du monde de football".
L'enquête a été ouverte pour "soupçon de corruption privée, d'escroquerie, de gestion déloyale et de faux dans les titres", avait indiqué le MPC, précisant qu'une opération "coordonnée" était menée simultanément en France, en Grèce, en Italie et en Espagne, dans le cadre de cette procédure.

Par Karine ALBERTAZZI avec les bureaux de l'AFP - © 2017 AFP

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