Assemblée nationale

Solère quittera ses fonctions de questeur "dès la fin de cette année"

  • Publié le 28 novembre 2017 à 11:08
  • Actualisé le 28 novembre 2017 à 15:00

Le député Thierry Solère ("Les Constructifs"), qui a adhéré ce week-end à La République en marche (LREM), a annoncé mardi qu'il quitterait ses fonctions de questeur de l'Assemblée nationale "dès la fin de cette année", après l'appel en ce sens du président de l'Assemblée François de Rugy.


"J'entends monter une impatience à ce que la pluralité de la vie démocratique de l'Assemblée nationale puisse s'exprimer rapidement (...). Donc je vous annonce que j'en tire en parfaite cohérence les conclusions et je vais quitter mes fonctions de questeur dès la fin de cette année, pour permettre dès le début de l'année 2018, sans attendre le mois d'octobre, que l'opposition puisse être représentée au sein de la questure", a déclaré M. Solère sur CNews.
M. Solère avait dans un premier temps, lundi soir, opposé une fin de non-recevoir à François de Rugy, qui avait jugé que "l'intérêt de l'Assemblée nationale serait que Thierry Solère abandonne la questure".

"Juridiquement, j'ai raison". Mais "je vois bien qu'il y a une impatience à la mise en ?uvre de cette pluralité", a expliqué M. Solère, qui a précisé qu'il ne se représenterait pas à la questure.

"Moi mon engagement c'est pour des idées, ce n'est pas pour des fonctions". "Je ne fais pas de la politique pour tout ça", a dit le député des Hauts-de-Seine.
En juin, le groupe Les Républicains avait crié au scandale lors de l'élection à la questure, avec le concours des députés LREM, de M. Solère, ex-LR ayant cofondé le groupe "Constructifs", aux dépens du candidat de LR Eric Ciotti. M. Solère arguait à l'époque représenter un groupe "d'opposition".
Un des trois postes de questeur, chargé d'administrer et de gérer les finances de l'Assemblée nationale, était traditionnellement dévolu au principal groupe d'opposition.

L'adhésion de M. Solère à LREM, en compagnie des ministres Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, laissait la questure entièrement aux mains du parti présidentiel auquel appartiennent déjà les deux autres questeurs Florian Bachelier et Laurianne Rossi.
AFP

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