Agression de Vendin-le-Vieil

Des syndicats appellent à un "blocage total" des prisons lundi

  • Publié le 12 janvier 2018 à 21:12
  • Actualisé le 13 janvier 2018 à 06:18

L'Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire, et la CGT Pénitentiaire ont appelé vendredi dans un tract commun à "un blocage total" des prisons françaises à compter de lundi 06H00, après l'agression de trois surveillants par un détenu jihadiste dans le Pas-de-Calais.


Dénonçant le "laxisme" des gouvernements successifs face au traitement des détenus radicalisés les plus violents, les deux organisations appellent "l'ensemble des personnels pénitentiaires (...) à participer aux actions de blocage total des structures", après une première journée de débrayage vendredi dans une bonne partie des établissements du pays. Au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, trois gardiens ont été blessés jeudi à l'arme blanche par l'islamiste allemand Christian Ganczarski, un des instigateurs de l'attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie), qui avait fait 21 morts en avril 2002.

Cet ancien cadre d'Al-Qaïda effectuait la fin de sa peine dans cette prison ultra-sécurisée qui doit accueillir prochainement Salah Abdeslam, dernier survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015, lors de son procès en Belgique. Les syndicats demandent par ailleurs à être reçus "sans délai par la garde des Sceaux" et exigent "la mise à pied immédiate du chef d'établissement, responsable par ses décisions, de la mise en danger" des surveillants.

Ils critiquent en particulier le récent allègement des conditions de détention de Christian Ganczarski alors qu'il avait été placé à l'isolement avec des mesures renforcées après des écoutes qui laissaient penser à un passage à l'acte imminent.

"Les surveillants, qui connaissent le mieux les détenus, qui les voient toute la journée, ne servent qu'à ouvrir et fermer les portes: on ne les écoute pas. Les conditions de travail sont inadmissibles", a réagi auprès de l'AFP Christopher Dorangeville, le secrétaire général de la CGT Pénitentiaire, signataire de l'appel à manifester au côté de son homologue de l'Ufap-Unsa, Jean-François Forget.

AFP

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