Parcoursup

Quelques jours pour connaître avant les voeux post-bac

  • Publié le 15 janvier 2018 à 09:56
  • Actualisé le 15 janvier 2018 à 10:20

Les lycéens de terminale vont découvrir lundi la nouvelle plateforme d'inscription pour les études post-bac, Parcoursup, qui succède à la très critiquée APB, enterrée cet automne pour avoir laissé trop de jeunes sur le carreau.


Pendant la première semaine, les futurs bacheliers peuvent naviguer sur la plateforme, qui ouvre lundi à 11H00, se familiariser avec son architecture et consulter des tutoriels d'utilisation sous forme de vidéos. Ils ne pourront s'inscrire et commencer à rentrer leurs voeux qu'à partir du 22 janvier, jusqu'à la date limite du 13 mars, 18H00.
Parmi les principales nouveautés par rapport à APB: un maximum de 10 voeux (contre 24 l'an dernier), et pas de classement. Les réponses des établissements tomberont au fil de l'eau, à partir du 22 mai.
Mais surtout, le candidat va devoir répondre aux "attendus" des universités --compétences et connaissances requises pour suivre une filière donnée--.
Les établissements d'enseignement supérieur auront accès aux notes du lycéen en première et terminale, aux appréciations des professeurs et à l'avis du conseil de classe sur le projet d'orientation du jeune, des éléments contenus dans un document baptisé Fiche avenir. Le lycéen pourra aussi écrire quelques lignes expliquant les raisons de son choix, dans un espace dédié sur la plateforme.
S'il ne remplit pas les attendus, le candidat devra suivre un parcours d'accompagnement défini par la fac, sous peine d'être refusé. Un dispositif compris dans la loi sur les nouvelles règles d'accès à l'université, qui vise à réduire le taux d'échec en première année de fac (quelque 60%) et éliminer le tirage au sort mis en place lorsqu'une filière libre d'accès comptait plus de candidats que de places.

- 22.000 places supplémentaires -

Au salon Postbac qui se tenait en fin de semaine à Paris, Owen, en terminale scientifique, est venu se renseigner sur la filière Staps (métiers du sport), qui avait mis en place ces dernières années le tirage au sort face à l'afflux de candidats.
Le jeune homme, qui va postuler à Staps et à des BTS de commerce, estime que le nouveau système est "plus juste" qu'APB. "Je suis assez confiant. L'an dernier, j'aurais été sans doute plus stressé, à cause du tirage au sort. Notre prof nous a montré les attendus, je pense que j'ai mes chances".
Cette filière Staps, très demandée, devrait à nouveau refuser des candidats cette année, malgré l'ouverture de plusieurs antennes à la rentrée, prévient la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Mais le choix se fera cette fois en fonction des profils des candidats, et non par tirage au sort.
Au total, les universités proposeront quelque 22.000 places supplémentaires (toutes filières confondues) à la rentrée 2018, qui s'ajouteront aux 130.000 places non pourvues l'an dernier en fin de procédure APB, faute d'adéquation entre les voeux des candidats et l'offre dans l'enseignement supérieur.
"L'objectif est d'accueillir tous les néo-bacheliers" qui souhaitent entamer des études, a déclaré la ministre vendredi. Le ministère estime à environ 28.000 le nombre de néo-bacheliers supplémentaires, par rapport à 2017, désirant entamer des études.
Les détracteurs de cette loi, approuvée en première lecture à l'Assemblée nationale mi-décembre, estiment que ces dispositifs servent surtout à introduire une sélection déguisée à l'entrée à l'université. Pour eux, le noeud du problème est un manque chronique de moyens pour la fac.
"Les licences restent des filières non sélectives et l?objectif est d'avoir une place pour chaque bachelier à la rentrée 2018, avec une meilleure orientation et l?accompagnement tout au long du premier cycle", argumente la ministre.
Parcoursup regroupe quelque 13.000 formations, sélectives (classe prépas, BTS, IUT, écoles etc.) ou pas (licences générales). A noter que plusieurs formations ne sont pas sur Parcoursup (dont les Sciences-Po, les instituts de formations aux soins infirmiers etc.), une situation à laquelle le gouvernement veut mettre un terme d'ici 2020.

2018 AFP

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