Prisons

Recul de la mobilisation, une vingtaine d'établissements touchés

  • Publié le 27 janvier 2018 à 15:02
  • Actualisé le 27 janvier 2018 à 17:44

Seules une vingtaine de prisons étaient touchées samedi matin par le mouvement des surveillants au lendemain de l'accord passé entre le syndicat majoritaire Ufap-Unsa et la chancellerie sur un protocole de sortie de crise, a indiqué la direction de l'administration pénitentiaire (DAP).


Vendredi, il y avait encore 62 établissements sur 188 touchés à des degrés divers par cette vaste mobilisation, la plus importante en un quart de siècle, lancée le 11 janvier après l'agression d'un surveillant à Vendin-le-Viel (Pas-de-Calais). La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait appelé vendredi l'ensemble des personnels à reprendre leur travail après la conclusion d'un accord entre le principal syndicat de surveillant.

Ce projet d'accord, rejeté par les deux autres syndicats représentatifs FO et la CGT, prévoit des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents, la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour les indemnités, soit une augmentation de 1.150 euros par agent par an. Vendredi, la CGT et FO avaient appelé les personnels à "maintenir la pression" et à engager une concertation pour définir les modalités d'action à conduire à partir de lundi.

Les vingt prisons encore impliquées samedi enregistraient des retards sur des prises de service ou des piquets de grève devant les portes, nécessitant parfois l'intervention d'agents des forces de sécurité pour pallier la défection de surveillants, a précisé la DAP.

Parmi les établissements touchés figurent notamment les maisons d'arrêt de Borgo (Haute-Corse), où deux gardiens avaient été agressés le 19 janvier par un détenu signalé pour radicalisation, celles d'Osny (Val d'Oise), du Mans et de Bordeaux-Gradignan.

Interrogé par l'AFP, le secrétaire général de la CGT pénitentiaire Christophe Dorangeville, a justifié cette baisse de la mobilisation par la volonté de faire "une pause" ce week-end pour "mieux repartir dès lundi". "Ce week-end sera bien plus calme que les précédents dans les établissements puisque des assemblées générales doivent s'y tenir pour définir les nouvelles modalités d'actions à mettre en place dès lundi", a-t-il précisé.

"Il faut savoir qu'après plus de douze jours de mobilisations intenses, on souhaitait faire une petite pause ce week-end pour repartir ensuite lundi avec plus de force", a-t-il ajouté en évoquant la fatigue des personnels engagés. "On doit définir ce week-end des modalités d'action. Cela pourrait-être des blocages d'établissements, de directions interrégionales, de tribunaux ou de rond-points", a-t-il affirmé, précisant que les décisions seraient "prises au niveau local".


 AFP

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