Ligue des champions

À Manchester City, la foi à l'épreuve contre Liverpool

  • Publié le 10 avril 2018 à 19:26
  • Actualisé le 10 avril 2018 à 19:31

Manchester City, battu à deux reprises en une semaine pour la première fois de la saison, a besoin d'un "match parfait" pour remonter ses trois buts de retard contre Liverpool mardi (20h45) en quart retour de la Ligue des champions.

Mais les "Citizens", touchés, croient-ils vraiment en une "Remontada"?
Après une saison au-dessus du reste de l'Angleterre, Pep Guardiola et ses hommes ont trébuché deux fois au pire moment. Humiliés au match aller à Anfield (3-0), ils ont perdu le derby à domicile, laissant Manchester United refaire son retard de deux buts pour s'imposer (3-2). Un revers qui repousse les célébrations du titre de champion d'Angleterre...
Ces deux tremblements de terre ont impacté la psyché de l'entraîneur et des joueurs, peu habitués à ce genre de revers après leur incroyable saison domestique.
"C'était une semaine difficile pour nous avec deux défaites, mais c'est déjà du passé. Nous nous concentrons sur le match retour contre Liverpool et la seule façon de jouer un bon football c'est d'être positif", a expliqué Fernandinho lundi, comme pour se convaincre. "C'est le moment pour les joueurs expérimentés de prendre les choses en main."

- Erreurs tactiques -

"Pour passer, il faut faire le match parfait", a évidemment abondé Guardiola. "Nous avons 90 minutes et tout peut arriver. Tout ce que nous allons faire, c'est essayer. On pourra penser au nombre de buts que l'on doit marquer après le premier."
"Nous avons 90 minutes plus les prolongations, et, au vu de ce que nous avons montré cette année, même lors du dernier match, nous pouvons créer beaucoup d'occasions dans les dernières minutes", a-t-il plaidé.
Mais si le Catalan verse dans le positivisme, il n'a pas non plus manqué de mettre la pression sur ses joueurs: "Si nous ne sommes pas capables d'y faire face psychologiquement, ce sera une bonne leçon pour l'avenir. C'est un test."
Malgré les propos de Guardiola, la défaite d'Anfield a aussi été la sienne. Aucun de ces choix n'a payé. Il a cette fois été battu par Jürgen Klopp.
La titularisation surprise de Gündogan à la place de Sterling, "pour plus de contrôle" a été un désastre tant l'Allemand a été transparent et que les courses de l'Anglais ont manqué. Idem pour Laporte en arrière gauche. Le Français a parfois eu l'air d'un poisson hors de l'eau dans l'aquarium d'Anfield.
Autre échec tactique, la tentative par Guardiola de viser l'arrière droit de Liverpool Alexander-Arnold (19 ans), en jouant beaucoup autour de Sané. Raté là-encore, le jeune Anglais a brillé, récoltant au passage la récompense d'homme du match.

- "Peut-être la saison prochaine" -

La "Remontada" dont tout l'Etihad Stadium rêve mardi, passe par un plan en béton de celui qui est considéré comme un génie du football.
Depuis la défaite dans le derby, Guardiola a semblé un peu à côté de ses pompes, comme s'il avait déjà un peu renoncé. Il a notamment regretté lundi le manque d'expérience européenne de son club, comme pour montrer que, malgré les paroles, les jeux étaient déjà faits, félicitant ses dirigeants pour avoir posé les bases des succès européens... futurs.
"Tôt ou tard, cela va arriver. Si ce n'est pas cette saison, ce sera peut-être la prochaine. Tôt ou tard, ça arrivera."
En face, il aura évidemment des "Reds" pas prêts à laisser passer leur chance de revoir les demi-finales pour la première fois depuis dix ans.
A l'aller, ils avaient pu compter sur leur incroyable trio offensif Salah-Firmino-Mané avant la sortie de l'Egyptien, touché aux adducteurs, en seconde période. Le meilleur buteur de la Premier League devrait jouer à Manchester. Sera-t-il suffisamment en forme? Il aurait en tout cas en face de lui une défense de City à la dérive, qui a encaissé six buts la semaine dernière.
L'autre crainte côté Liverpool porte sur la capacité de Wijnaldum à reprendre le flambeau d'Henderson (suspendu) au milieu de terrain. Le Néerlandais, plutôt offensif, aura la lourde tâche de faire taire De Bruyne et David Silva, une gageure dont s'était acquittée avec brio le capitaine.
Liverpool a donc des failles. Reste aux "Citizens" et à Guardiola d'avoir les idées claires pour les exploiter.

- © 2018 AFP

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