SNCF

L'intersyndicale veut négocier avec Edouard Philippe

  • Publié le 19 avril 2018 à 15:39
  • Actualisé le 19 avril 2018 à 15:47

L'intersyndicale CGT-Unsa-SUD-CFDT de la SNCF a décidé jeudi de suspendre sa participation à la concertation avec la ministre des Transports Elisabeth Borne et veut négocier avec le Premier ministre Édouard Philippe sur la réforme ferroviaire, a annoncé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots.


Ces quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont établi cette "position unitaire sur la négociation" après "les annonces du Premier ministre ces derniers jours qui (les) ont tous surpris", a déclaré M. Brun, faisant référence à l'annonce, lundi, du projet de filialisation du fret de la SNCF et celle, mercredi, de la date de la fin du recrutement au statut de cheminot (au 1er janvier 2020).
Le trio CGT Cheminots, Unsa ferroviaire et CFDT Cheminots a confirmé la poursuite de la grève selon "le calendrier annoncé" par épisode de deux jours sur cinq. Ce mouvement est entré jeudi dans sa huitième journée, au deuxième jour de sa quatrième séquence. SUD-Rail appelle lui à une grève illimitée depuis le lancement début avril du mouvement de protestation contre la réforme de la SNCF, dont la fin des embauches au statut de cheminot.

"Nous avons décidé collectivement d'adresser un courrier au ministère (des Transports, ndlr) pour lui dire que nous suspendons notre participation aux (réunions) bilatérales" prévues "cette semaine et la semaine prochaine", a indiqué M. Brun.
Les quatre syndicats représentatifs vont également "adresser un courrier unitaire au Premier ministre pour lui demander de (les) recevoir et pour que ce soit lui qui organise à partir de maintenant la négociation puisque semble-t-il c'est lui qui prend toutes les décisions concernant l'évolution du dossier", a ajouté M. Brun.
"L'unité syndicale est totale sur l'interprétation de la situation, sur la colère par rapport aux annonces gouvernementales et sur l'appel aux cheminots de renforcer la mobilisation", a-t-il poursuivi.
"Pour l'instant, on en reste à notre calendrier annoncé" de deux jours de grève sur cinq jusqu'à fin juin, a-t-il dit: "On verra si on est obligés d'aller plus loin que juin."

- © 2018 AFP

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