Violences du 1er Mai

Trois suspects jugés en comparution immédiate

  • Publié le 3 mai 2018 à 14:33
  • Actualisé le 3 mai 2018 à 14:42

Trois hommes doivent être jugés en comparution immédiate jeudi après-midi à Paris, soupçonnés d'être impliqués dans les heurts qui ont émaillé le défilé parisien du 1er mai, a annoncé le parquet.


Deux hommes majeurs nés en 1991 et 1995 doivent comparaître devant le tribunal correctionnel pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations". Le premier, né en 1991, est en outre poursuivi pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique n'ayant pas entraîné d'incapacité" et le second pour "rébellion".
Un troisième suspect, né en 1988, devait être présenté au parquet à midi en vue également de sa comparution immédiate dans l'après-midi. L'audience devant la 23e chambre correctionnelle se tient à partir de 13H30 dans la salle 4-07 du nouveau palais de justice, dans le quartier des Batignolles.
Quarante-trois personnes, en majorité des hommes, se trouvaient encore en garde à vue mercredi soir, sur un total de 102, parmi lesquelles 49 ont été mises hors de cause et relâchées.
Un mineur devait être présenté jeudi matin au parquet en vue d'éventuelles poursuites.

Les gardes à vue de deux majeurs et de cinq mineurs ont également été levées mercredi dans l'attente d'autres investigations les concernant.
Abribus saccagés, voitures brûlées, panneaux publicitaires et vitres de restaurants brisées: le traditionnel défilé du 1er Mai a été marqué par de nombreux heurts dans la capitale, attribués par la préfecture de police à des militants de l'ultra-gauche. Au total, 283 personnes avaient été interpellées.
Selon la préfecture de police, près de "1.200 black blocs" au sein d'un précortège composé de 14.500 personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre et causé des dégradations, perturbant le défilé parisien des syndicats, qui n'a pas pu se dérouler comme prévu, suscitant de vives critiques politiques.
Le parquet a ouvert mercredi une enquête pour "association de malfaiteurs", confiée à la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), qui doit permettre les personnes ayant organisé ou encouragé les passages à l'acte, selon le parquet.

2018 AFP

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