[PHOTOS/VIDEOS] Attaque terroriste de Paris (actualisé)

Khamzat Azimov était fiché S, ses parents en garde à vue, un ami arrêté

  • Publié le 13 mai 2018 à 20:11
  • Actualisé le 13 mai 2018 à 21:07

L'attaque au couteau de samedi soir à Paris revendiquée par le groupe Etat islamique, a été perpétrée par Khamzat Azimov. Originaire de Tchétchénie, et naturalisé français en 2010, le jeune homme de 21 ans était fiché S. Ce dimanche 13 mai 2018, ses parents ont été placés en garde à vue. Dans l'après-midi, un ami du terroriste a été interpellée à Strasbourg. Cette attaque terroriste a fait un mort, Ronan un passant de 29 qui a succombé à ses blessures. 4 autres personnes ont été blessées par l'assaillant dont deux grièvement, mais leurs jours ne sont plus en danger.

Un des amis du terroriste a été interpellé à Strasbourg, un ville où il a vécu plusieurs année selon une source judiciaire.

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Le terroriste de 21 ans, s'appelait Khamzat Azimov. Né en Tchtchénie en 1997, il avait été naturalisé français en 2010. Il a été abattu par les policiers juste après l'attaque.

"Son père et sa mère ont été placés en garde à vue dimanche matin", a déclaré à l'AFP une source judiciaire."Il n'avait pas d'antécédent judiciaire", a-t-elle ajouté. Selon BFMTV, le jeune homme était fiché  S car il était en relation avec le mari d'une femme qui était partie en Syrie. Il avait été entendu il y a un an par la brigade anti-terroriste.

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À 10 heures, heure de Paris, le ministre de l'intérieur Gérard Collomb a convoqué l'état-major.S'il n'avait pas d'antécédent judiciaire, le jeune homme, qui a acquis la nationalité française en même temps que sa mère en 2010, était depuis l'été 2016 fiché S (pour "sûreté de l'Etat") et inscrit au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste.

- 1 mort et 4 blessés -

Un passant, âgé de 29 ans, Ronan, a été tué et quatre personnes blessées par cet homme armé d'un couteau qui a crié "Allah Akbar", selon des témoins. Un homme de 34 ans gravement blessé a été transféré à l'hôpital Georges Pompidou. Une femme de 54 ans a été conduite à la Pitié-Salpêtrière où elle a été opérée. "La personne la plus grièvement blessée (...) va mieux", elle "a été opérée et donc aujourd'hui elle est sauvée", s'est réjoui dans la nuit Gérard Collomb, qui s'est rendu à son chevet à Georges-Pompidou. "Deux de ses amis sont dans un autre hôpital, ils sont totalement hors de danger. Une quatrième personne qui avait été blessée est aussi hors de danger", a-t-il ajouté.

Dans cette vidéo filmée quelques minutes après l'agression, on aperçoit une personne blessée par l'assaillant.

L'agression a eu lieu peu avant 21heures rue Monsigny, dans le IIe arrondissement, en plein coeur de Paris, près de l'Opéra, un quartier touristique de bars, restaurants et théâtres très fréquenté le samedi soir.Un policier a fait usage d'un pistolet à impulsions électriques pour maîtriser l'assaillant, qui avait menacé les forces de l'ordre. Puis un deuxième fonctionnaire de police lui a tiré dessus à deux reprises, le blessant mortellement, selon une source policière.

- Mouvement de panique pendant l'attaque : des témoins racontent -

"J'étais en train de préparer les commandes et j'ai vu une jeune femme essayer de rentrer dans le restaurant en panique", blessée et en sang, "tout de suite derrière, l'agresseur est arrivé", a raconté à l'AFP Jonathan, serveur dans un restaurant coréen du quartier."Un jeune homme a essayé de repousser l'agresseur" puis "il a relevé" la jeune femme blessée, qui se trouvait à terre, et "ils ont couru dans l'autre sens", a-t-il poursuivi. "L'agresseur est entré dans une rue commerçante, je le voyais avec un couteau dans la main, il frappait sur les commerces", détaille Jonathan, ajoutant : "Il avait l'air fou".

Milan, 19 ans, rapporte avoir "vu plusieurs personnes affolées. Je me suis alors rapproché et j'ai vu une femme à terre blessée au cou et à la jambe. Les pompiers lui prodiguaient les premiers soins. (...) Puis j'ai entendu deux, trois coups de feu et un policier m'a dit que l'homme avait été maîtrisé".

"J'ai entendu trois quatre coups de feu, cela a été très rapide", se souvient aussi Gloria, 47 ans. "Puis les barmen nous ont dit de rentrer très rapidement. Je suis ensuite ressortie pour voir ce qu'il se passait et j'ai alors vu un homme à terre. Pour moi c'était un règlement de compte", dit-elle.

Le gérant d'un établissement du quartier de l'Opéra, Oliver, a vu l'assaillant s'attaquer aux policiers. L'homme a été abattu devant son restaurant. Il raconte :

Beaucoup de riverains se sont réfugiés dans les restaurants. Comme Inès, 19 ans, et son amie Célia, qui ne peut rejoindre son domicile dans une rue bouclée. "Sur le moment on a vu tous les policiers, les voitures de pompiers, on pensait que c'était un accident", dit-elle. "Je pense qu'on va aller passer la nuit ailleurs".

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Plusieurs personnes en état de choc ont été prises en charge par une cellule psychologique.

- Un attentat rapidement revendiqué par l'EI -

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a frappé plusieurs fois la France depuis 2015, a rapidement revendiqué l'attaque. "L'auteur de cette attaque au couteau à Paris est un soldat de l'Etat islamique", a déclaré une "source sécuritaire" à Amaq, l'agence de presse de l'EI.

Cette attaque vient alourdir le nombre de victimes d'attaques terroristes sur le sol français.

Lire aussi : Les attentats djihadistes en France depuis 2015.

- La section anti-terroriste saisie -

"A ce stade et sur la foi d'une part de témoignages faisant état du fait que l'agresseur a crié +Allah Akbar+ en attaquant les passants au couteau", et "compte tenu du mode opératoire, nous avons saisi la section antiterroriste du parquet de Paris", a déclaré le procureur de la République François Molins.

"La France paye une nouvelle fois le prix du sang mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté", a réagi le président Emmanuel Macron sur Twitter.

Le Premier ministre Edouard Philippe a salué "l'exceptionnelle réactivité des forces de police", dont l'intervention en quelques minutes a permis d'éviter "un bilan plus lourd".

- "Représailles" -

"Ce soir, notre ville a été meurtrie", a dit la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui s'est rendue sur place. "Une attaque lâche et barbare qui ne peut se réclamer d'aucune religion et que nous condamnons fermement", a abondé la grande mosquée de Paris.
Cette attaque intervient alors que la France vit sous une constante menace terroriste. La dernière attaque meurtrière, le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (sud-est), avait porté à 245 le nombre de victimes tuées dans les attentats sur le sol français depuis 2015. Des attaques ont déjà été menées au couteau, notamment à Marseille en octobre 2017.
Particulièrement visée, la France fait partie de la coalition militaire internationale intervenant en Syrie et Irak contre l'EI. Dans sa revendication, l'EI affirme que l'assaillant de Paris a agi "en représailles envers les Etats de la coalition".
 

www.ipreunion.com avec l'AFP

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