Ligue des champions

Zidane et le Real à une marche d'un triplé historique

  • Publié le 26 mai 2018 à 08:50
  • Actualisé le 26 mai 2018 à 09:21

Zinédine Zidane va-t-il se faire une place au Panthéon des meilleurs entraîneurs de l'histoire? Le coach du Real Madrid vise un triplé inédit en Ligue des champions, samedi (20h45, 18h45 GMT) en finale à Kiev, face à son challenger Liverpool, qui rêve d'un exploit pour renouer avec son glorieux passé.

"Ce que je peux vous dire, c'est que c'est un bon (sentiment). Je le vis normalement, parce qu'il faut que je vive cela normalement": à une marche d'écrire l'une des plus belles pages de l'histoire du football européen, "Zizou" n'entend pas perdre sa zénitude légendaire, la matrice de tous ses succès.

En même temps, peu importe le scénario de la rencontre, l'entraîneur français s'est déjà assuré une place de choix dans la riche histoire du club madrilène. Depuis son arrivée sur le banc, comme entraîneur-adjoint en 2014, puis comme entraîneur principal depuis 2016, Madrid reste sur quatre finales de C1 et trois victoires en cinq ans. En attendant samedi...

Mais après avoir éliminé le Paris SG, la Juventus Turin et le Bayern Munich, soit les champions de France, d'Italie, et d'Allemagne respectifs, "ZZ" peut faire encore mieux en décrochant un triplé consécutif inédit et la "Maison blanche" une "Decimotercera", la 13e C1 de son histoire. Un record !

Mieux, trente ans après le mythique AC Milan d'Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 90, et moins d'une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), "Zizou" a désormais l'opportunité, sous la marque "le Real de Zidane", de marquer définitivement son époque.

- Klopp doit chasser le mauvais sort -

Attention quand même à Liverpool, autre club majeur dans l'histoire de "la coupe aux grandes oreilles" avec ses cinq titres (1977, 1978, 1981, 1984, 2005), qui attend depuis plus de dix ans, et la défaite en finale en 2007 face à l'AC Milan, de revivre le frisson des finales continentales.

Samedi, les Reds entendent s'appuyer sur leur public et son "soutien massif" pour rééditer l'exploit de 2005, dernier triomphe européen au terme de l'un des plus beaux retournements de situation de l'histoire face l'AC Milan. Un millier de supporters des Reds devraient toutefois manquer le rendez-vous de Kiev après l'annulation de trois vols pour des raisons techniques.

La magie d'Istanbul va-t-elle opérer de nouveau? Jürgen Klopp, le "chat noir" des finales européennes après avoir échoué en Europa League en 2016 et en C1 avec Dortmund en 2013, espère bien conjurer son mauvais sort."On avait joué un match fantastique contre une équipe incroyablement forte (Munich), et après, j'avais envie d'y revenir. Ca a pris un peu de temps, mais ces garçons m'ont donné cette chance, en se battant incroyablement dur", s'est-il réjoui, plein d'optimisme.

- "CR7" vs Salah -

Pour réussir l'exploit, le technicien allemand pourra notamment compter sur Mohamed Salah, le "meilleur joueur de la planète actuellement" selon la légende des "Reds" Steven Gerrard, qui pourrait en cas de succès augmenter ses chances de devenir le premier joueur à ravir le Ballon d'Or aux "cracks" Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.

Son duel avec "CR7", double tenant du prestigieux titre individuel et largement devant au classement des meilleurs buteurs de la prestigieuse compétition européenne (15 réalisations contre 10 pour Salah), sera justement l'autre enjeu de la finale.L'ailier égyptien sera-t-il en pleine possession de ses moyens, alors que certains médias affirmaient qu'il comptait observer le jeûne du ramadan ? "Ma façon de penser, c'est que la religion est privée. Donc, je n'ai rien à dire à ce sujet si ce n'est qu'il est en pleine forme et exactement comme vous devez être à la veille d'une finale", a assuré Klopp, vendredi.

Si Ronaldo, de retour après une blessure à une cheville, "est présent pour la finale à 140% (de ses moyens), c'est sûr qu'il ne va rien se passer de mal", a espéré de son côté Zidane. Double passation de pouvoir à venir, en Ligue des champions et au palmarès du Ballon d'Or, ou affirmation d'une domination sans partage ? Kiev se tient prêt à vivre un moment d'histoire du foot...

AFP

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