Football

Europa League: Bordeaux doit se ressaisir face à Marioupol, avec Toulouse dans le viseur

  • Publié le 16 août 2018 à 09:05
  • Actualisé le 16 août 2018 à 09:09

Ils ont pris un avantage quasi définitif en s'imposant en Ukraine (3-1). Pourtant les Girondins de Bordeaux sont sous pression jeudi sur leur terrain au 3e tour de qualification retour de l'Europa League contre Mariupol.

La défaite inaugurale en L1, dimanche contre Strasbourg (0-2), a mis en évidence certains manques que les hommes de Gustavo Poyet doivent absolument gommer. C'est une nécessité s'ils veulent donner une suite heureuse à leur aventure continentale, leur objectif estival, lequel passera ensuite par les Belges de La Gantoise ou les Polonais de Jagiellonia (1-0, à l'aller). C'est surtout la condition sine qua non pour retrouver de la sérénité pour le derby de la Garonne, dimanche à Toulouse, qui s'annonce crispant.

Avant Strasbourg, déjà, le technicien bordelais s'inquiétait de l'enchaînement des matches officiels rapprochés de son équipe. Il l'avait évoqué avant Mariupol. Et répété après, s'interrogeant sur la capacité de l'équipe "à jouer le jeudi et le dimanche 90 minutes pendant trois ou quatre semaines". "On ne sait pas, c'est nouveau, je vais apprendre", assurait-il.

Dimanche, il a vu les Alsaciens tordre ses Girondins émoussés, sans ressort et fragilisés d'autant plus qu'ils ont joué longtemps en infériorité numérique.
Chaleur, fatigue... Paul Baysse, 30 ans, sorti du placard après 13 minutes et le carton rouge du Brésilien Pablo, avait balayé ses justifications. "On enchaîne les matches, on n'a pas d'excuse. On doit être prêt et déterminé", avait assuré le défenseur qui a fait ses valises, mercredi: il a été prêté à Caen.

- Multiples questions -

Après coup, à propos de Poyet déjà critiqué il y a quelques semaines, voire fragilisé, des questions sont apparues: notamment concernant l'absence de sang neuf dans sa composition de départ pour cette première en Ligue 1, au-delà du remplacement de Maxime Poundjé, suspendu pour l'occasion.

Fallait-il faire reposer les 36 printemps du Tchèque Jaroslav Plasil au profit d'Otavio, disparu de la circulation. Le Brésilien a été appelé dans le groupe pour jeudi comme un autre écarté du début de saison, le défenseur serbe Vukasin Jovanovic. Autre interrogation devait-on relancer l'Argentin Valentin Vada dans l'animation ou Nicolas de Préville en pointe à la place d'un Gaëtan Laborde en verve à Odessa avec son doublé ?

Pouvait-il faire débuter le milieu croate Toma Basic ou l'attaquant Jimmy Briand, recrues à peine débarquées mais à court de forme ou de repères collectifs ?
Ces discussions n'ont pas fait changer Poyet. Et avec quatre jours complets de récupération permettant de retrouver du jus et une cohésion suffisante, il n'en fait pas mystère: il ne modifiera qu'à la marge son équipe de base. D'autant qu'aucun de ses "trois nouveaux joueurs n'est qualifié pour jeudi" et ne se trouvent donc pas dans le groupe. A l'inverse de l'attaquant Gaétan Laborde, annoncé prochainement à Montpellier.

En revanche, l'expérience strasbourgeoise devrait amener l'Uruguayen à revoir sa copie dimanche à l'occasion d'un derby entre mal classés, sentant déjà bon... la peur.

AFP

guest
0 Commentaires