Symbole de paix

Les deux Corées ouvrent leur bureau de liaison conjoint dans le Nord

  • Publié le 14 septembre 2018 à 10:41
  • Actualisé le 14 septembre 2018 à 10:48

Les deux Corées ont ouvert vendredi un bureau de liaison conjoint dans la localité nord-coréenne de Kaesong, nouveau signe de rapprochement en amont de la visite la semaine prochaine à Pyongyang du président sud-coréen Moon Jae-in. "Un nouveau chapitre de l'histoire s'ouvre ici aujourd'hui", a déclaré le ministre sud-coréen de l'Unification Cho Myoung-gyon lors de la cérémonie d'ouverture, selon des informations fournies par un pool de journalistes."Ce bureau de liaison est un nouveau symbole de paix créé conjointement par le Sud et le Nord".

L'endroit comprend des bureaux séparés pour le Nord et le Sud ainsi qu'une salle de conférence commune. Il est destiné à faciliter les échanges transfrontaliers et fait suite au premier sommet entre M. Moon et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un survenu fin avril, selon le ministère de l'Unification.

Depuis le sommet de Panmunjom, village de la Zone démilitarisée qui divise la péninsule où fut signée la trêve de la guerre de Corée (1950-53), les deux pays cherchent à multiplier les projets conjoints dans de nombreux domaines. Et ce alors que les efforts américains pour obtenir des progrès tangibles vers la dénucléarisation du Nord patinent.

M. Moon est attendu à Pyongyang mardi pour une visite de trois jours, troisième sommet intercoréen cette année. Le président sud-coréen s'est fait le chef d'orchestre cette dernière année d'un dégel rapide sur la péninsule, permettant un sommet historique en juin à Singapour entre M. Kim et le président américain Donald Trump.

Là, le Nord-Coréen s'est engagé en faveur de la "dénucléarisation de la péninsule", un euphémisme sujet à toutes les interprétations. Les deux parties s'écharpent depuis sur la signification exacte de cet engagement.
Le Nord a "la volonté de mener sa dénucléarisation" et les Etats-Unis sont prêts à tourner la page des relations hostiles et fournir des garanties de sécurité, a estimé jeudi M. Moon. "Mais il y a des blocages car chaque camp demande à l'autre d'agir en premier", a-t-il reconnu.

 - © 2018 AFP

guest
0 Commentaires