Affaire Tariq Ramadan

Sa demande de mise en liberté de rejetée une troisième fois

  • Publié le 26 septembre 2018 à 13:21
  • Actualisé le 26 septembre 2018 à 13:34

Les juges d'instruction ont rejeté mardi la troisième demande de mise en liberté de Tariq Ramadan après une expertise informatique à charge pour l'intellectuel musulman, incarcéré depuis sept mois en France pour deux viols qu'il conteste, a appris mercredi l'AFP de sources concordantes.

La version du théologien suisse de 56 ans, qui niait toute relation sexuelle avec deux plaignantes, est contredite par cette expertise de son téléphone et de son ordinateur remise lundi aux magistrats, selon une source proche du dossier, qui a confirmé des informations du Muslim Post. Après le refus des juges d'instruction, un juge des libertés et de la détention doit encore se prononcer dans les trois jours sur cette demande de l'intellectuel.

Tariq Ramadan, qui souffre d'une sclérose en plaque dont le traitement a été jugé administrable en prison, réclame un placement sous contrôle judiciaire avec remise de son passeport suisse et une caution préalable de 300.000 euros. Confronté en juillet et en septembre à ces accusatrices dans le bureau des juges, Tariq Ramadan, qui a reconnu des relations extraconjugales consenties et des "rapports fougueux, de domination" avec d'anciennes maîtresses, avait réaffirmé n'avoir jamais entretenu de tels rapports avec les plaignantes.

Figure influente et controversée de l'islam francophone, Tariq Ramadan est accusé de viols depuis octobre 2017 par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante laïque, et par une femme surnommée "Christelle" dans les médias. "M. Tariq Ramadan a maintenu sa position, fermement: il n'a jamais eu de relations sexuelles avec cette plaignante", avait déclaré son avocat Me Emmanuel Marsigny à la sortie d'une confrontation de plus de huit heures avec "Christelle" le 18 septembre au tribunal de Paris.

En Suisse, Tariq Ramadan est également visé par une instruction pour viol, ouverte mi-septembre à Genève après une plainte d'une femme déposée en avril.
 

- © 2018 AFP

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