[VIDEO] Gilets jaunes - Emmanuel Macron annonce plusieurs gestes

Hausse de 100 euros pour les bas salaires, pas d'augmentation de la CSG pour les retraités et heures sup défiscalisées

  • Publié le 11 décembre 2018 à 12:00
  • Actualisé le 11 décembre 2018 à 12:22

Emmanuel Macron a annoncé plusieurs nouveaux gestes lundi soir en réponse au mouvement des "gilets jaunes", assurant entendre une colère "juste à bien des égards" et faisant un mea culpa sur ses propos polémiques qui ont pu "blesser". Le Président de la République a par contre confirmé qu'il ne remettra pas en application l'impôt sur la fortune (ISF)

Augmentation de 100 euros des salaires au niveau du Smic, exemption de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2.000 euros par mois, heures sup payées "sans impôts ni charges": le chef de l'Etat a annoncé plusieurs mesures face à ce qu'il a appelé "l'état d'urgence économique et sociale".

"Je demande au gouvernement et au Parlement de faire le nécessaire afin qu'on puisse vivre mieux de son travail dès le début d'année prochaine. Le salaire d'un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu'il en coûte un euro de plus pour l'employeur", a-t-il affirmé lors de son "adresse à la Nation" télévisée, sans préciser la mesure.

Les heures supplémentaires seront versées "sans impôts ni charges dès 2019", comme cela avait été le cas sous le quinquennat Sarkozy. Le président de la République a également demandé "à tous les employeurs qui le peuvent" de verser "une prime de fin d'année à leurs employés" qui elle aussi sera sans impôt ni charge.

Le chef de l'Etat a également adressé un geste fort aux retraités, "partie précieuse de notre Nation". "Pour ceux qui touchent moins de 2.000 euros par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de la CSG subie cette année. L'effort qui leur a été demandé était trop important et n'était pas juste", a-t-il dit. Jusque-là, seuls les retraités gagnant moins de 1.200 euros environ étaient exemptés.

- Il dit avoir conscience qu'il lui est arrivé "de blesser" certains par ses propos -

Emmanuel Macron a dit lundi soir ressentir comme "juste à bien des égards" la colère des "gilets jaunes" et avoir conscience qu'il lui était "arrivé de blesser" certains par ses propos. Évoquant "40 années de malaise qui ressurgissent", le chef de l'Etat a déclaré: "je sais qu'il m'est arrivé de blesser certains d'entre vous par mes propos".

De nombreux "gilets jaunes" ont accusé le président d'être "méprisant" et "hautain" avec ses "petites phrases" sur les "Gaulois réfractaires", les "fainéants" ou les gens qui ne "sont rien". "Je prends ma part de cette responsabilité" dans cette crise, a-t-il affirmé. "Il a pu m'arriver de vous donner le sentiment que ce n'était pas mon souci que j'avais d'autres priorités".

Le chef de l'Etat avait condamné au début de son intervention les "violences inadmissibles" qui ont émaillé le mouvement des "gilets jaunes", assurant que "ces violences ne bénéficieront d'aucune indulgence".

Quant au grand débat local de trois mois qui doit débuter la semaine prochaine, "il doit être beaucoup plus large", a affirmé le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron ira "rencontrer les maires, région par région" pour bâtir le socle d'un "nouveau contrat pour la nation", estimant qu'il faut aborder "toutes les questions essentielles", liées notamment à une meilleure représentation des courants d'opinion ou à la prise en compte du vote blanc.

"Pour réussir, nous devons nous rassembler et aborder ensemble toutes les questions essentielles à la nation", a déclaré le chef de l'Etat lors de son allocution télévisée, évoquant notamment "la possibilité de voir les courants d'opinion mieux entendus dans leur diversité", mais aussi "la prise en compte du vote blanc, et même que soient admis à participer au débat des citoyens n'appartenant pas à des partis".

Emmanuel Macron n'a pas chiffré le montant du financement de ces annonces. Selon Le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt elles coûteront "entre 8 et 10 milliards d'euros", a priori financé par les impôts.  A ce propos, Emmanuel Macron a souligné qu'il n'avait pas l'intention de remettre en application l'ISF (impôt sur la fortune)

Les annonces du Président de la République n'ont pas vraiment convaincus les Gilets jaunes
 

Le Premier ministre, Edouard Philippe, annoncera ce mardi les dates et modalités d'application des annonces d'Emmanuel Macron

www.ipreunion.com avec l'AFP

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2 Commentaires
DingDingueDong , depuis son mobile
DingDingueDong , depuis son mobile
5 ans

OK ! On condescend à saupoudrer de quelques miettes une frange des derniers de cordée ; surtout, on ne touche pas aux premiers, question de ruissellement, tout ça...
Et bien, je me demande à qui va aller la facture !!!

lachesis96
lachesis96
5 ans

Poudre aux yeux d'un comédien de quatorzième zone

Le laquais de l'oligarchie concède quelques aumônes

Pour continuer, de tout détruire, saboter comme depuis plus de 30 ans