France

Moscovici souhaite un dérapage budgétaire "le plus limité possible" en 2019

  • Publié le 13 décembre 2018 à 12:56
  • Actualisé le 13 décembre 2018 à 13:54

Le commissaire européen Pierre Moscovici a souhaité jeudi que le dérapage budgétaire français soit "le plus limité possible" l'an prochain, après les mesures sociales annoncées lundi par Emmanuel Macron qui pourraient élever le déficit à 3,4% en 2019.

"Je pense que ce qui est souhaitable, en vérité, est que ce dépassement soit le plus limité possible", a affirmé le commissaire aux Affaires européennes lors d'une audition au Sénat. "Je crois savoir que le gouvernement français travaille sur un paquet d'atténuation (de l'impact financier de ces mesures), dont je ne connais pas le détail (...) à la fois avec de la maîtrise de la dépense qui doit être poursuivie et peut-être par des efforts de recettes", a-t-il indiqué.

M. Moscovici a réitéré que la France pouvait dépasser la barre des 3% de déficit l'an prochain si ce dérapage était "temporaire". "Ce n'est pas interdit à condition que ce soit limité, temporaire et exceptionnel. Et cela doit être maîtrisé le plus possible", a-t-il affirmé.

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, avait assuré la veille qu'il souhaitait rapprocher le déficit français "le plus possible des 3%" du PIB en 2019, évoquant un effort des entreprises et la taxe sur les géants technologiques américains (Gafa) pour compenser partiellement les mesures sociales d'Emmanuel Macron.

"Je souhaite que nous prenions toutes les mesures nécessaires pour nous rapprocher le plus possible des 3%, c'est-à-dire de nos engagements européens", a affirmé le ministre, également lors d'une audition au Sénat.

Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, avait chiffré mardi le coût des mesures annoncées par M. Macron à 10 milliards d'euros, estimant que le déficit s'élèverait ainsi à 3,4% pour 2019 avant d'éventuelles mesures d'économie.
 

AFP

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