Les allocations familiales sont au coeur du débat

Blanquer réfléchit à sanctionner les parents "complices" d'élèves violents

  • Publié le 10 janvier 2019 à 17:57
  • Actualisé le 10 janvier 2019 à 19:11

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a confirmé jeudi qu'il songeait à sanctionner les parents "complices d'une évolution violente" de leurs enfants dans le cadre du plan sur les violences scolaires qui sera présenté fin janvier.

Il faut "savoir faire la différence entre une famille dépassée par les événements (...) et des cas où des parents ont été complices d'une évolution violente des enfants", a-t-il déclaré à quelques journalistes, en marge d'une visite dans les Hautes-Alpes.

"Ça existe, il faut le savoir et il est normal d'en tirer des conséquences. Mais de quelles façons ? C'est encore trop tôt pour le dire et c'est à la fin du mois que nous présenterons les mesures", a ajouté M. Blanquer, confirmant partiellement une information du Parisien/Aujourd'hui en France qui affirme que la sanction pourrait passer par les allocations familiales.

Le "partenariat parents-écoles signifie aussi une coresponsabilité. Et parfois les parents sont exigeants vis-à-vis de l'école, mais l'école doit aussi pouvoir être un peu exigeante vis-à-vis des parents", a-t-il encore dit, en visitant l'école du village de Saint-Martin-de-Queyrières.

Ce plan d'actions contre les violences scolaires devait initialement être présenté mi-décembre mais il avait été repoussé en raison notamment des manifestations lycéennes de la fin d'année. Il avait été décidé après la diffusion en octobre d'une vidéo montrant un élève en train de menacer sa professeure avec une arme factice dans un lycée de Créteil, des images qui ont suscité un vif émoi et le mouvement #pasdevague.

Il comprendra trois volets, a détaillé jeudi le ministre: sécurisation des établissements, aide à la parentalité et développement de "structures spécifiques pour les élèves qui posent le plus de problèmes".

Concernant le mouvement des "Stylos rouges", ces professeurs en colère dont le mouvement est né sur Facebook dans le sillage des "gilets jaunes", le ministre a assuré être "complètement à l'écoute" et à la recherche de porte-parole pour pouvoir entamer le dialogue.

- © 2019 AFP

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