[PHOTOS/VIDÉOS] 10 personnes en urgence absolue (Actualisé)

Paris : deux sapeurs-pompiers tués dans une explosion

  • Publié le 12 janvier 2019 à 15:39
  • Actualisé le 12 janvier 2019 à 17:55

À 8h45, ce matin les pompiers de Paris sont appelés dans le 9ème arrondissement de Paris suite à une odeur de gaz. Quelques minutes plus tard, une explosion a lieu. L'onde de choc violent se propage aux 4 rues et le souffle lié à l'explosion se répand sur plus de 100m. Le bilan fait état de deux morts, deux sapeurs-pompiers et de 10 personnes en urgence absolue dont un sapeur pompier et 37 personnes en urgence relative. Le procureur de Paris, Rémi Heitz affirme qu'une enquête est en cours. À ce stade l'origine accidentelle est avancée : "On reste prudent" déclare-t-il.

Il y a eu une "explosion grave certainement liée à une fuite de gaz d'origine manifestement accidentelle avec des poches de gaz qui ont explosé. Le bilan humain est lourd et grave", a déclaré vers 10H30 sans autres précisions le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui s'est rendu sur place, tout comme le Premier ministre Edouard Philippe, la maire de Paris Anne Hidalgo et le procureur de Paris Rémy Heitz. L'explosion a eu lieu "au moment où des gens étaient dans la rue et les pompiers à l'intérieur" de l'immeuble, a précisé M. Castaner. Elle s'est produite vers 09H00 au 6 rue Trévise, où se trouve une boulangerie, dans le IXe arrondissement de la capitale. Dans la rue enfumée jonchée de verres et de débris, des immeubles et des commerces ont les fenêtres et les vitrines soufflées, des voitures sont renversées ou totalement détruites, calcinées, témoignant de la force de l'explosion, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Je dormais et j'ai été réveillée par l'effet de souffle. Toutes les fenêtres de l'appartement ont explosé, toutes les portes qui étaient ouvertes sont sorties de leurs gonds", raconte à l'AFP Claire Sallavuard, qui habite au 3e étage de l'immeuble où l'explosion s'est produite. "On était tous en train de dormir et là on entend un bruit, on a cru que c'était un séisme", témoigne aussi à l'AFP une adolescente d'une rue attenante. "On est descendus et on a vu un immeuble en feu", ajoute son frère. "Pour sortir de la chambre j'ai dû marcher sur la porte, les enfants étaient paniqués, ils pouvaient pas sortir de leur chambre", poursuit Claire Sallavuard.

"La salle de bain est un trou"

"Les pompiers nous ont conseillé de sortir mais la gaine de l'ascenseur a été soufflée, plus de rambarde, plus rien, et il y avait trop de fumée. Donc on s'est réfugié chez nos voisins au premier étage et les pompiers nous ont fait descendre par une échelle. Chez ces voisins il y a deux pièces qui n'existent plus, la salle de bains est un trou", explique-t-elle. Selon le ministre de l'Intérieur, "il n'y a pas de risque de suraccident mais les pompiers sont encore à la man?uvre pour tenter de sauver les personnes encore sur site. Nous avons des informations qu'il y a encore des personnes sur site et donc nous poursuivons nos interventions". Quelque 200 pompiers ont été engagés, et un large périmètre de sécurité a été établi.

A l'entrée d'une rue voisine, à quelques dizaines de mètres du lieu de l'explosion, une dizaine de personnes blessées notamment à la tête, étaient en train d'être soignées en milieu de matinée. Dans les rues, plusieurs touristes, valises à la main, évacuaient les nombreux hôtels de cette zone centrale de la capitale parisienne, a constaté une journaliste de l'AFP. D'autres sortaient en robe de chambre ou finissaient de s'habiller précipitamment dans la rue en sortant des immeubles et hôtels voisins.

Un homme pieds nus l'air hagard les cheveux blanchis par la poussière était pris en charge par les secours. Une femme âgée, encore en pyjama sous sa robe de chambre, a dû aussi utiliser une échelle de pompiers pour évacuer un appartement situé au 2e étage de l'immeuble. Le parquet de Paris a ouvert une enquête confiée à la direction régionale de la police judiciaire pour identifier notamment l'origine du sinistre.

 

 

 

 

 

www.ipreunion.com avec l'AFP

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