Mode ... ou pas

Pikachu, provoc' et jeunes talents: les temps forts de la Fashion Week de Londres

  • Publié le 14 janvier 2019 à 02:57

Des imprimés Pokémon, du kaki, des coupes fluides et moult jeunes talents: ce qu'il ne fallait pas manquer à la Fashion Week de Londres, consacrée aux collections hommes automne-hiver 2019-20, qui s'est achevée lundi après trois jours de défilés.

Place aux jeunes

Les grands noms de la mode britannique, Burberry en tête, ayant déserté la Fashion Week hommes pour présenter des collections mixtes lors de la Fashion Week femmes, ce sont les jeunes créateurs qui ont fait parler d'eux, à l'instar de la styliste d'origine nigériane Mowalola Ogunlesi. Diplômée en 2017 de la prestigieuse école de mode Central Saint Martins, styliste sur un clip du rappeur Skepta en 2018, Mowalola fait partie des valeurs montantes de la scène londonienne et défilait sous la bannière du programme Fashion East, incubateur de talents. Au menu, un vestiaire sexy et inventif célébrant la culture africaine, entre motifs fauves et pantalons moulants taille baisse laissant entrevoir la naissance du pubis.

Kaki, bleu ou gris

L'hiver prochain sera kaki. Christopher Raeburn, le crack britannique de la mode écolo, en fait des pantalons de toile et parkas d'hiver sophistiquées, portées avec des casquettes cubaines. Le vert vire à l'olive chez Hussein Chalayan, avec une garde-robe minimaliste à géométrie variable: les pantalons sont faits de pièces amovibles pour s'adapter aux conditions météorologiques. Beaucoup de gris aussi, acier ou anthracite, chez le designer turco-britannique, qui, pour éviter la monotonie, introduit audacieusement ci et là des motifs jaune fluorescent façon camouflage. Jouant sur les contrastes, la styliste danoise Astrid Andersen agrémente elle le marron automnal d'un bleu azur plein de vitamines, histoire d'accueillir les premiers flocons avec le sourire.

La mécanique des fluides

Souplesse et coupes larges: les hommes doivent bouger en toute liberté pour le jeune Britannique Craig Green, qui invente des imperméables légers et confortables aux capuches surdimensionnées comme des traînes de robes de mariées. Dans un genre plus business chic, son compatriote Edward Crutchley a proposé une collection toute en fluidité d'inspiration nippone, avec des longues vestes kimono. Chez Liam Hodges, le confort passe par des joggings taille haute à motifs géométriques.

Pokémon et films d'horreur

Réputé pour son style fun et coloré, le Britannique Bobby Abley est allé chercher du côté des Pokémon pour sa nouvelle collection. Pikachu, Salamèche et Carapuce, trois créatures de la fameuse franchise japonaise, ornent sweatshirts et pantalons de jogging, portés avec des Doc Martens et des Stetson. Plus sombre, plus inquiétant, le Chinois Xander Zhou a puisé lui dans ses propres "peurs", avec d'intrigantes combinaisons en fausse fourrure façon yéti, ou bardées d'ailerons de requin, et des masques lycanthrope. Pas plus rassurant, le Bulgare Kiko Kostadinov s'est inspiré du film d'horreur culte "Ring" (1998). A l'image du fantôme qui hante le long métrage de Hideo Nakata, ses mannequins défilent le visage caché par de longs cheveux noirs.

Mélange des genres

Le label unisexe "Art School" a une nouvelle fois surpris le public londonien en faisant défiler des hommes en robes et en mini-jupes pour son tout premier défilé en solo à la Fashion Week britannique. Stefan Cooke propose lui de donner aux hommes de légers sacs à main, noirs ou transparents, empruntés au vestiaire féminin, et de fines guirlandes enroulées sur le torse.

AFP

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