Football

Marseille: beaucoup à se faire pardonner à Saint-Etienne

  • Publié le 16 janvier 2019 à 10:32
  • Actualisé le 16 janvier 2019 à 10:42

La victoire et ses supporters lui tournent le dos: l'Olympique de Marseille a bien plus que le calendrier à rattraper, mercredi (21h00) à Saint-Étienne en match en retard.

Envers et contre les Verts. Les 300 fidèles fans marseillais autorisés à se déplacer à Geoffroy-Guichard seront-ils plus tendres avec leur joueur que lors du nul contre Monaco (1-1) dimanche?

"Les supporters sont frustrés, mais les premiers frustrés c'est nous", plaide Dimitri Payet. Le capitaine, comme Steve Mandanda, autre cadre du groupe, ou l'entraîneur Rudi Garcia, ont appelé à l'union sacrée pour ce match de la 17e journée, décalé lors d'un week-end de manifestation des gilets jaunes.
"Je comprends la colère des supporters on sait qu'on doit faire mieux", admet Kevin Strootman, recrue très chère et très décevante pour l'instant.
L'équipe, Mandanda en tête, a discuté avec quelques représentants des groupes descendus sur la pelouse, dimanche, dans un après-match tendu.
"On fait quoi? On va continuer à jouer dans un contexte comme ça jusqu'à la fin de la saison?" a demandé à ces supporters le gardien, joueur le plus capé de l'histoire de l'OM, qui devrait disputer son 503e match mercredi.

"Apaiser les tensions"

Pour faire retomber la tension, une rencontre plus formelle au centre d'entraînement de la Commanderie devrait être organisée rapidement. Les supporters avaient dit non à une réunion proposée par Rudi Garcia, estimant qu'elle arrivait trop tard.
Il faut apaiser les tensions, mais de Payet au coach, tous les Marseillais l'ont dit: le mieux à faire et le plus court reste de remporter enfin une victoire, qui les fuit depuis deux mois et huit matches, toutes compétitions confondues.
Saint-Étienne, lui, vient d'enchaîner trois succès et frôle le podium, 5 points devant l'OM, relégué en milieu de tableau.

L'OM est éliminé de toutes les coupes auxquelles il était inscrit, la Ligue Europa avec un seul point pris en six matches, la Coupe de la Ligue par Strasbourg aux tirs au but (1-1, 4-2 t.a.b.), et celle de France par un club amateur, Andrézieux (2-0), "la goutte qui a fait déborder le vase", selon le groupe de supporters des Dodger's.
Il n'y a plus que la troisième place de Ligue 1 pour consoler les supporters.
C'est encore envisageable, avec deux matches en retard, celui chez les Verts et la réception de Bordeaux le 5 février.
Mais il faut retrouver la foi dans son jeu, encore bien fragile dimanche face à Monaco.
"Malgré le manque de confiance notre match n'était pas mal" contre Monaco, estime Strootman.

Appel au coach mental Denis Troch

Mais elle a été touchée. "Deux mois sans gagner, c'est difficile pour tout le monde, le coach fait tout pour redresser la situation, nous aussi", poursuit le milieu "Oranje".
Pour retaper cette confiance, l'OM a fait appel la semaine dernière au coach mental Denis Troch, a-t-on appris d'une source au club.

L'ex-entraîneur professionnel, adjoint d'Arthur Jorge au Paris SG, entraîneur d'Amiens ou de Laval, a essayé d'aider les joueurs à se libérer psychologiquement. Avec une certaine efficacité, si on en juge par les 20 dernières minutes intenses contre Monaco, même si elles n'ont pas suffit pour la gagne.
Mais la fragilité guette toujours, si on en juge par la demi-heure du milieu de terrain contre Monaco. "On a connu un temps faible lors du dernier quart d'heure de la première mi-temps et le premier quart d'heure de la seconde", a admis Garcia.

Pour aiguillonner le moral des troupes, le technicien peut aussi compter sur le retour d'Adil Rami, gêné à une cuisse et resté sur le banc contre Monaco, ou la gnaque du petit Maxime Lopez, buteur contre Monaco.
Hargneux sur le terrain, le jeune Marseillais a aussi été lucide dans son analyse, mariant les problèmes rencontrés dans le jeu et le contexte difficile, qu'il connaît très bien.
Le "Minot" sait aussi que Saint-Étienne est un grand rival de l'OM. L'occasion de frapper un grand coup pour remettre les pendules à l'heure, beaucoup de pendules.

AFP

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