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Ligue 1: Marseille a vaincu la peur du vide

  • Publié le 6 février 2019 à 00:27
  • Actualisé le 6 février 2019 à 06:00

Ouf! L'Olympique de Marseille a sorti la tête de l'eau en battant Bordeaux (1-0) en supériorité numérique et dans un stade vide, mardi, mais a encore du travail pour se rassurer.

Avec cette deuxième victoire seulement en treize matches, l'OM remonte à la 7e place, encore très loin du podium, distant de neuf longueurs, après avoir mis à jour son calendrier avec ce match en retard de la 18e journée de Ligue 1.

Mais inutile de parler Ligue des champions. Pour l'heure, la meilleure nouvelle de la soirée est le premier but en professionnel de Boubacar Kamara (42), assorti d'un match solide en défense centrale.
A 19 ans, le "Minot" offre un peu de soleil dans la grisaille, un sourire dans un huis clos désespérant. Le Vélodrome est sanctionné pour le jet de pétard du match contre Lille.
L'autre bonne nouvelle est pour Rudi Garcia. Suspendu, l'entraîneur en difficulté a vu ses joueurs prendre sa défense en gagnant enfin un match.
Mais que ce fut dur... L'OM a joué à onze contre dix pendant plus d'une heure, après l'exclusion de Samuel Kalu pour un tacle inconsidéré sur Lucas Ocampos (25).
Lors de son autre victoire de sa série de treize matches, contre Caen (1-0), l'OM avait aussi fini à onze contre dix.

Costil a retardé l'échéance

L'OM a réussi une belle première période, où Benoît Costil a longtemps retardé l'échéance par ses arrêts. Mais la seconde période a été poussive.
Garcia était privé de nombreux cadres, Dimitri Payet, Adil Rami, Luiz Gustavo (blessés ou malades) mais aussi Florian Thauvin et Kevin Strootman (suspendus) ainsi que Mario Balotelli, non qualifié.
Le coach avait choisi une charnière de 20 ans et demi de moyenne d'âge avec Boubacar Kamara et Duje Caleta-Car. Rudi Garcia s'est privé de l'expérimenté Rolando, trop en difficulté sur les derniers matches.
Caleta-Car a été rassurant, hormis une relance effrayante (82).
Le plus actif a été Lucas Ocampos, mais comme souvent sa maladresse a gâché ses efforts. Il a perdu un tête à tête avec Costil (7) et a tiré beaucoup de cartouches dans les tribunes vides (6, 10), à côté (86), ou bien a été contré sur une volée (53).
Mais l'Argentin a aussi obtenu, involontairement, le rouge de Kalu et a donné l'exemple de la grinta.
En supériorité numérique, l'OM a appuyé, mais Costil était toujours là, pour claquer une tête puissante d'Hiroki Sakai, de retour de la Coupe d'Asie (31), une frappe de Germain (38) ou un coup franc de Duje Caleta-Car (42).

Bordeaux insipide

Mais le gardien bordelais ne pouvait quand même pas tout arrêter. Il a fini par s'incliner sur un corner, dévié par Germain et repris d'une tête plongeante par Kamara.
Ce but fera du bien à Valère Germain, dont la déviation de la tête est devenue passe décisive pour "Bouba". Mais son manque de confiance était criant, il a mille fois remisé le ballon en retrait comme s'il lui brûlait les pieds.
Dans le rôle du meneur de jeu, Morgan Sanson a peiné, à l'image de ses frappes dévissées (31, 39).
L'arbitrage vidéo est venu refuser logiquement un but à Bouna Sarr, hors-jeu, privant Germain d'une seconde passe décisive (90+3). Ce micro-évènement a rappelé que l'OM avait la scoumoune avec la VAR, décidément.
L'OM a aussi profité d'un Bordeaux vraiment insipide, même à onze, mais s'est pourtant fait peur sur une frappe de François Kamano (56) déviée sur la barre par Steve Mandanda puis sur un ultime assaut de Nicolas De Préville, bloqué par le gardien marseillais (90+3).
Mandanda, capitaine pour la première fois sous Garcia, était là quand il le fallait, c'est la troisième bonne nouvelle. Enfin une éclaircie pour l'OM.

AFP

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