Tensions diplomatiques

A Cuba, un 1er mai pour Maduro et contre Trump

  • Publié le 1 mai 2019 à 19:43
  • Actualisé le 1 mai 2019 à 21:14

Le défilé du 1er mai à Cuba était placé mercredi sous le double signe du soutien au Venezuela du président Nicolas Maduro et de l'opposition au président américain Donald Trump qui a menacé l'île d'un embargo "total".

Des centaines de milliers de Cubains ont commencé à défiler à 07H00 (12H00 GMT) sur la place de la Révolution au coeur de La Havane, en présence du président Miguel Díaz-Canel et son prédécesseur Raúl Castro et avec pour slogan: "Unité, Détermination et Victoire".

"Nous donnerons une réponse forte, ferme et révolutionnaire aux déclarations chargées de menaces, aux provocations, aux mensonges et aux calomnies de l'empire yankee", a twitté M. Diaz-Canel avant le début de la manifestation. "#Cuba confirme que nous sommes libres, souverains, indépendants et socialistes".

Mardi, après la tentative de soulèvement de l'opposant vénézuélien Juan Guaido, M. Trump a appelé Cuba à cesser son soutien militaire au régime de M. Maduro en menaçant d'instaurer "un embargo plein et total" sur l'île.

Une menace rejetée "énergiquement" sur Twitter par M. Diaz-Canel selon lequel "il n'y a pas d'opérations militaires, ni de troupes cubaines au Venezuela". "Les mensonges, ça suffit", a ajouté le président cubain en lançant à la communauté internationale un appel à "stopper la dangereuse escalade" et à "préserver la paix".

Washington a multiplié ces derniers mois les mises en garde et les sanctions contre La Havane, soumise à un embargo américain depuis 1962. Les Etats-Unis ont décidé d'activer à partir de jeudi le chapitre III de la loi Helms-Burton, datant de 1996. Suspendue depuis plus de deux décennies par les présidents américains --démocrates comme républicains --, cette loi permet, notamment aux exilés cubains, de poursuivre devant les tribunaux fédéraux américains les entreprises qui ont réalisé des gains grâce à des sociétés nationalisées après la révolution cubaine de 1959.

Depuis les premières heures de cette journée fériée sur l'île, les Cubains se sont mis en route dans tout le pays vers les lieux de rassemblement fixés dans toutes les villes à l'appel de la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC, seul syndicat de l'île).

Selon un porte-parole, des délégués de 102 pays et 140 organisations syndicales et solidaires de Cuba étaient présents au défilé à La Havane. Celui-ci s'est ouvert sans orateur, à la différence des années précédentes, mais avec la diffusion d'un enregistrement du dirigeant historique Fidel Castro (1926-2016).

- © 2019 AFP

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